Driss Chraïbi (1926–2007)
Autor von Die Zivilisation, Mutter!
Über den Autor
Bildnachweis: Driss Chraïbi
Reihen
Werke von Driss Chraïbi
L'ispettore Alì e il Corano: L'ispettore Alì al Trinity College-L'ispettore Alì e la CIA-L'ispettore Alì al… (1981) 9 Exemplare
Mort au Canada: roman 2 Exemplare
"Funeral, The," in Everyday Life in the Muslim Middle East (Bowen & Early, eds.), pp.63-65 1 Exemplar
La foule 1 Exemplar
D'Autres Voix. Roman 1 Exemplar
Getagged
Wissenswertes
- Gebräuchlichste Namensform
- Chraïbi, Driss
- Geburtstag
- 1926-07-15
- Todestag
- 2007-04-01
- Begräbnisort
- Chouhada Cemetery, Casablanca, Marokko
- Geschlecht
- male
- Nationalität
- Marokko
- Geburtsort
- El Jadida, Marokko
- Sterbeort
- Drôme, Rhône-Alpes, Frankreich
- Wohnorte
- Mazagan, Marokko
Crest, Drôme, Rhône-Alpes, Frankreich - Berufe
- novelist
dramatist
radio producer
radio commentator
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Il y a quelques jours, je ne connaissais pas Driss Chraïbi, puis j’ai lu une critique qui parlait de ce livre avec beaucoup de tendresse, et parce que je consacre une bonne partie de ce mois de janvier à des auteurs d’Afrique du Nord, j’ai eu envie de me laisser tenter.
Le titre est un peu étrange (et le reste toujours pour moi à la fin de ma lecture), mais reflète bien le livre, dont je ne sais trop que faire. Organisé en deux parties, intitulées « être » et « avoir » et narrée chacune par l’un des fils d’une femme qui est le centre de cette histoire. La première partie se situe dans l’entre deux guerres et décrit la relation tendre d’une mère orpheline et sans éducation mais mariée à un homme riche et puissant avec ses deux enfants, et elle décrit surtout comment ces deux enfants, pourtant bien jeunes, organisent l’émancipation de leur mère, la faisant sortir pour la première fois de la maison, lui faisant découvrir la nature, l’électricité, le cinéma, et toutes les petites joies de la vie. Dans la deuxième partie, qui a lieu sur la fin de la seconde guerre mondiale et le début de la lutte pour l’indépendance, on retrouve cette femme, cette fois avec un seul de ses fils, l’autre étant parti en France poursuivre ses études. Elle a gagné en confiance, a suivi des cours, et est bien décidée à participer à la marche de son pays et à transmettre ce qu’elle a appris et ce qu’elle a compris.
Après ce long prologue, je ne suis pas certaine de savoir quoi faire de ce livre. J’hésite sur sa signification. Le personnage de la mère ne me paraît pas du tout crédible (cette femme sans aucune éducation et qui tout d’un coup s’émancipe au point de créer une sorte de mouvement féministe qui ne dit pas son nom), les personnages qui l’entourent non plus, que ce soient ses enfants (quelles sont leurs motivations pour devenir ainsi les pygmalions de leur mère, où en ont-ils eu l’idée ?…) ou son mari (qui semble accepter tous les changements de sa femme et de son foyer, sans presque rien dire sauf un tout petit peu, au début, pour la forme).
Ce que je dis n’est pas tout à fait vrai. La première partie est plutôt agréable à lire, et plutôt belle. Cette femme qui découvre la modernité (« la civilisation » comme dit le titre) et qui tente de l’apprivoiser avec les moyens dont elle dispose. La radio, le fer à repasser, le téléphone, le cinéma… Et encore plus beau, la première sortie de cette femme qui, à trente ans passés, s’assoie pour la première fois dans l’herbe d’un parc… Mais la deuxième partie perd toute cette fraîcheur, et devient assez peu crédible. Je ne peux que penser que le livre prend un tour allégorique, mais je n’ai pas réussi à comprendre cette allégorie, ni à apprécier ce que le livre devenait. Est-ce une parabole du Maroc, ou plutôt du Maroc tel que Driss Chraïbi l’aurait rêvé ?
Une lecture en demi-teinte, donc. Une très belle première partie, pleine de tendresse, d’émerveillement enfantin, de fraîcheur et de sourires, mais une deuxième partie qui m’a déroutée et sur laquelle je n’ai pas voulu m’appesantir.… (mehr)