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Werke von Grisha Dertens

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Présentation de l'éditeur :

D'Istanbul à Fleury-Mérogis, des chambres de bonne aux luxueux appartements temporairement désertés par leurs parents, du Kaboul Hôtel d'Amsterdam aux commissariats de police, de la Cinémathèque à l’hôpital Marmottan, ils créent, au-delà d'une génération nouvelle, une race nouvelle, avec ses lois secrètes, ses modes de vie, d'habillement, son langage pittoresque, et sa culture, ou plutôt sa contre-culture. Ils étonnent, déconcertent, effraient même parce qu'ils ont rejeté systématiquement les "adultes" dont ils se méfient, et tout se qui se rattache au monde des adultes : morale, traditions, idéaux - aussi les adultes les tiennent-ils pour les primates, ou des Martiens, sans se rendre compte qu'ils sont tenus à leur tour pour des troglodytes.

L'auteur ne cherche ni à justifier ceux de ses héros qui ont choisi l'alcool, la drogue, la délinquance ou la révolte, ni à les juger. Il les laisse agir, parler, s'expliquer, délirer ; il les laisse exprimer pleinement leur désarroi intérieur, leur angoisse devant un monde qui leur paraît frappé de démence, leur dérive, leurs élans romantiques, leur refus de "suivre le mouvement" en reproduisant les schémas du passé. Héritiers d'une société en pleine mutation, ils sont incompris, blâmés, condamnés. Alors, victimes d'un racisme qu'ils retournent contre ceux qui l'exercent, de même que les Noirs proclament : "Black is beautiful !", ils ont pris pour slogan : "Youth is beautiful !"

Mi-Russe, mi-arménien, Grisha Dertens est né à Alexandrie où il poursuit des études secondaires chez les jésuites. Après Math sup et spé, il quitte l'Egypte pour Paris, et entre à l'IDHEC. Diverses rencontres, dont celles de Jean Cocteau et de Roger Vadim le lancent sur orbite. Il réalise son premier film, "Et Satan conduit le bal". Les producteurs imposent leur loi et détournent le film. Grisha Dertens quitte le cinéma. Il lit, il écrit, se passionne pour les phénomènes nouveaux que sont les hippies et la "beat generation". pour soigner ses vertèbres, il s'initie au yoga, au judo, au karaté et l'aïkido. En relation constante avec la jeunesse, il intéresse de très nombreux jeunes à ces disciplines et leur permet ainsi de se "refaire une colonne vertébrale". De ce contact étroit, de son attentive complicité avec sa fille âgée de dix-huit ans, sort ce récit d'une génération pour beaucoup incompréhensible : Les roses ont la vie dure à Budapest.
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J'avais lu ce livre il y a trente ans, à sa sortie, alors que j'avais l'âge des protagonistes du roman. Ce livre m'avait donc fait une impression profonde, au point que je me souvenais parfaitement de certaines scènes au-delà des années. Sans jamais avoir oublié le titre, j'ai été pris du désir de le relire et l'ai donc racheté car les livres disparaissent dans les méandres de la vie. J'ai donc retrouvé cette génération de la fin des années 70, baladant son mal de vivre, oscillant entre drogue et castagne, fréquentant assidûment la Cinémathèque française où trônait Henri Langlois, essayant d'échapper aux cures de désintoxication de l’hôpital Marmottan où trônait le Dr Olievenstein. Sur mon esprit d'adolescent, le récit coloré des défonces de Thierry avec toutes les drogues possibles et imaginables avait fait une impression très forte. Pour autant, ce roman n'est pas une apologie de la drogue, et encore moins de la violence. C'est le récit de la génération qui vient après celle de 1968, qui cherche à exister avec des parents qui baissent les bras ou veulent faire copain-copain. C'est le récit de jeunes qui réfutent les valeurs d'un monde d'adulte fondé sur la brutalité et des règles dont ils ne saisissent pas le sens. Finalement, trente ans après, on peut s'interroger si les symptômes de la jeunesse ne sont pas toujours les mêmes, chaque génération abdiquant ses rêves, ou les passe à la générations suivante avec l'espoir des lendemains qui chantent.

Le roman est donc bon dans son ensemble. Malgré son titre, rien ne se passe à Budapest. Tout est exclusivement parisien. La mention de Budapest est celle de la révolution de 1956, prémices de mai 68. C'est là où les rêves éclosent mais ont du mal à émerger. L'auteur n'aura écrit que ce roman et aura été auparavant cinéaste sous le nom de Grisha Dabat, pour "Satan conduit le bal". Malgré quelques maladresses de présentation et de repères chronologiques, il est dommage qu'il n'ait pas continué dans sa veine romanesque.

Pour ma part, un bon livre pour se remettre dans la peau d'un ado qui essaye de s'adapter, ou non, au monde des adultes. Le chemin est hérissé de pierres !
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Veilleur_de_nuit | Jul 28, 2011 |

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