Cecilturtle en 2011

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Cecilturtle en 2011

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1Cecilturtle
Bearbeitet: Jan. 2, 2011, 11:14 am








Une nouvelle année de lectures! Quel plaisir! Cette fois-ci, j'abandonne mes catégories pour essayer de me concentrer sur les livres que j'ai déjà achetés. Par contre, avec le nouveau système 2.0 de la bibliothèque, je risque de continuer à puiser dans ce vaste répertoire. Tant mieux, car à Ottawa, il n'est pas toujours facile de trouver des livres en français (pas chers) et ce sera pour moi l'occasion de trouver des titres français.

Bonne année à toutes et à tous!

2Cecilturtle
Bearbeitet: Jan. 9, 2011, 11:45 am

Ça y est j'ai bien commencé mon année!

1. 20 under 40 de Deborah Treismen, éditeur

C'est une fantastique collection de 20 nouvelles d'auteurs américains de moins de 40 ans. La qualité, la multiplicité des voix et des sujets et la variété dans les constructions sont extraordinaires. Je ne pense pas qu'il y en ait une seule qui m'ait laissé indifférente et ce receuil m'a permis de découvrir toute une nouvelle vague d'auteurs. Je recommande chaudement!

2. Moi, Christiane F. de Kai Hermann, éditeur

Je me suis lancé dans cette lecture après la recommandation de Cathcartes. C'est un récit très dur et puissant qui, je crois, est encore d'actualité, aussi bien sur le plan de l'indifférence de la société que du manque d'aide qui existe pour secourir les jeunes drogués. Les post et préfaces sont intéressantes à lire car elles permettent d'avoir l'avis d'experts, notamment sur le rôle de la drogue dans notre société et son attirance. Un livre qui ne laisse pas indifférent.

3. Madeleine is Sleeping de Sarah Shun-Lien Bynum

J'ai découvert cette écrivaine dans le recueil susmentionné. C'est un mélange de rêve, magie et fantaisie ancré dans une réalité ambigüe. Le récit est très poétique et peut être rébarbatif; il s'y côtoie le sublime et le grotesque. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère d'irréel, mais j'ai trouvé certaines scènes douceureuses et même malsaines. À lire avec une grande ouverture d'esprit.

3Louve_de_mer
Jan. 11, 2011, 1:44 pm

Je suis contente de voir que tu as apprécié Moi, Christiane F... aussi.

4Cecilturtle
Jan. 19, 2011, 6:34 pm

J'ai découvert la rubrique lecture de l'Internaute (http://livres.linternaute.com/). Son bulletin propose des lectures par thème. Les deux livres suivants relèvent de « ceux que j'ai dévorés ».

4. Ne le dis à personne de Harlan Coben
Pur polar, c'est sûr que l'on est entraîné dès les premières pages dans l'intrigue. Il y a des passages prévisibles, exaggérés, stéréotypés, mais dans l'ensemble je me suis laissé porté et j'ai beaucoup aimé : les personnages sont attachants et l'histoire somme toute bien ficelée.

5. Les tribulations d'une caissière d'Anna Sam
Écrit sous forme de blogue, cette histoire (puisée d'une expérience bien concrète) raconte les déboires méconnus (mais soupçonnés!) d'une caissière. Le ton est léger, humoristique; quelques passages sont assez surprenants (l'espèce humaine a certes des travers uniques); la structure, divisée par thème, se prête bien à des observations ponctuelles, drôles... mais on en ressort pas transformé. Lecture courte et sympa.

5Louve_de_mer
Jan. 20, 2011, 3:44 am

J'ai cru que j'avais le livre de Harlan Coben dans les livres à prendre sur mes étagères (ou plutôt dans mes piles) et que ça me donnait une idée pour ma prochaine lecture, mais non, celui que j'ai c'est Ne le dis à personne de Jamie Bayly. Même titre mais pas vraiment le même genre.
Mais après tout, pourquoi pas, j'aime bien me laisser porter par le hasard pour mes lectures.

6greuh
Jan. 20, 2011, 4:50 am

#4 : si tu as aimé Les Tribulations d'une caissière, tu peux lire aussi Mon chef, ce héros. C'est le même modèle mais sur les secrétaires, et rédigé au vitriol.

7Cecilturtle
Bearbeitet: Feb. 12, 2011, 3:48 pm

6. Les Déferlantes de Claudie Gallay

Suite des recommandations d'Internaute, je n'ai pas été déçue : c'est un livre lent qui prend le rythme des vagues de l'océan - personnage de permier plan. C'est une histoire simple - petit village endormi au nord de la France - et compliquée en même temps - relations mouvantes entre amants, irrésolues entre parents et enfants, mystère en fond de toile. On se laisse facilement bercer par les événements, calmes par moment et houleux par d'autres. Merveilleusement écrit, il emporte dans un monde de solitude, mais aussi de pardon.

7. Lait noir de Elif Shafak

Discussion très intime et authentique sur la maternité - Shafak, femme moderne, très sensible aux discours courants, se sent tiraillée entre ambitions, poursuites intellectuelles, profession et... maternité. Avec beaucoup de candeur et de créativité, elle parle de ses peurs, de sa culpabilité et des contradictions qui la poussent dans une direction ou l'autre. La fin est un peu décevante : un des sujets qu'elle veut aborder est la dépression postnatale - c'est là ce qu'il y a de plus bâclé, à mon avis, car il n'y a pas vraiment d'aboutissement; elle ne parle même pas de sa fille... la méthode de lecture qui introduit le livre est sans doute un des éléments les plus puissants : ce livre est censé être avant tout une dissolution de tous les sentiments ambigüs envers la maternité qui nous accablent.

8. Unless de Carol Shields

Un livre étonnant : il se lit très vite bien que l'action soit très lente, mais il est surtout peuplé de questions. Une jeune fille abandonne maison, études et compagnon pour vivre dans la rue arborant un carton « bonté ». Pourquoi? Pourquoi est-elle partie? Que font ses parents? Pourquoi la bonté? Qu'est-ce que ça représente? Le plus intéressant, c'est le cheminement de sa mère qui elle aussi se pose ces questions et tente à travers le livre d'y répondre en étudiant la place de la femme dans la société. La fin est révélatrice : autant elle répond aux questions, autant elle pousse le lecteur a continuer sa réflexion - je recommande!

Les balises ne semblent pas marcher aujourd'hui...

8Cecilturtle
Feb. 12, 2011, 3:47 pm

9. Fearless de Rafael Yglesias

Reçu en avant-primeur - ce livre parle d'un violent accident d'avion duquel survive trois personnages principaux. Yglesias tente de faire le constat d'un tel événement : en ressort-on grandi? coupable? appréciateur de la vie? invincible? Les trois réagissent chacun à leur façon pour concilier leur expérience au quotidien. Il y a des passages forts, intriguant et émotifs, mais le livre semble seulement effleurer les profondes motivations des personnages, et la fin laisse le lecture sur sa faim. En effet, on a l'impression que les protagonistes n'ont pas appris grand chose.

10. Booked to Die de John Dunning

Ce polar fait la joie de tout amateur de livres. Le protagoniste, détective de son état et passioné des livres, se retrouve sans travail et décide de monter une librairie. L'intrigue et le mystère sont bien menés (parfois inutilement complexe), mais ce qui fait à mon avis l'intérêt de ce livre, c'est la description du monde du livre, ses mécanismes, rouages et dynamique. Les personnages sont vivants et multidimentionnels, ce qui rend le récit plus intéressant encore. Un excellent moment à passer.

11. Quelque chose en lui de bartleby de Philippe Delerm

Delerm aime les petits riens de la vie, et ce livre de fait pas exception. Ici, il fait l'apologie du temps qui peut filer comme il peut couler, il ne revient qu'à soi de prendre un peu de recul et d'apprécier le monde qui nous entoure. Lecture rapide mais charmante.

9Cecilturtle
Bearbeitet: Feb. 18, 2011, 10:24 pm

12. Roseanna par Maj Sjöwall et Per Wahlöö

La mode est au polar suédois, mais je ne savais pas que celui-ci est un des grands classiques! J'ai découvert avec grand plaisir Martin Beck, ses humeurs noirs, ses malaises, son intuition. Le roman est lent, mais jamais ennuyeux, avec beaucoup de dialogue. C'est sûr que la technologie manque (l'histoire se passe dans les années 1960), mais c'est aussi reposant et intéressant de voir la débrouillardise des personnages. Le dénouement est un peu lapidaire, ce qui manque de crédibilité, mais j'ai adoré la sombre atmosphère qui m'a rappelée celle des romans de Simenon.

13. Shipwrecks, Monsters and Mysteries of the Great Lakes de Ed Butts

Petit fascicule qui décrit certaines des épaves les plus impressionnantes des Grands Lacs de l'Est canadien et américain. J'ai beaucoup aimé le mélange d'épaves : croisière de plaisance, navire commercial, bâtiment de prison, chacun avait une histoire particulière, bien recherchée et écrite de façon fort évocatrice. C'est une introduction plutôt qu'un livre de référence; j'aurai peut-être aimé avoir des références touristiques (vu que je n'habite pas loin de certains sites!), mais c'est un moyen bien agréable d'apprendre l'histoire.

10Louve_de_mer
Feb. 19, 2011, 2:45 am

Au sujet de Shipwrecks, Monsters and Mysteries of the Great Lakes: Y a-t-il des photos ou est-ce seulement du texte? C'est un titre qui pourrait intéresser mon mari parce qu'il y a navigué un peu mais son anglais est très pauvre et je doute qu'il essaie de le lire s'il n'y a pas de photos.

11Cecilturtle
Feb. 19, 2011, 2:51 pm

Le livre est très court (environ 80 pages). Il y a quelques photos, mais assez mal reproduites (copies d'archives). Par contre, chaque chapitre (qui porte sur un bâteau) n'est long que d'une dizaine de pages avec un ou deux encadrés racontant un fait intéressant. Il est donc facile de lire quelques pages, puis de poser le livre pendant quelques jours sans que ça nuise ni à l'histoire ni à la structure du livre (pas besoin, par exemple, de lire les chapitres en séquence). J'ai moins aimé les histoires de montres (il y en a que deux, je crois), mais celles des navires sont vraiment intéressantes. J'ai aussi remarqué que plusieurs critiques avaient indiqué que le livre était adapté aux jeunes, donc question vocabulaire, votre mari pourrait sans doute se débrouiller.
J'ai eu ce livre par le programme des avant-premières donc il est possible qu'il ne soit pas encore disponible pour le grand public (dans quelques mois sans doute).
Bonne lecture!

12Louve_de_mer
Feb. 20, 2011, 4:01 am

Merci pour ta réponse, le livre est en vente sur une librairie en ligne, je n'aurai pas de mal à me le procurer si je me décide à l'acheter.

13Cecilturtle
Mrz. 13, 2011, 10:36 am

14. By Nightfall par Michael Cunningham

Grosse déception que ce livre : je l'ai trouvé prétentieux et j'ai trouvé le personnage principal médiocre, égoïste et immature. Les quelques personnages qui avaient, à mon avis, du potentiel étaient au mieux esquissés, me laissant sur ma faim. Plus grosse déception encore, j'ai l'impression que les personnages n'ont ni grandi ni changé, ce qui rend ce livre dérisoire.

15. Cool Water par Dianne Warren

Tout le contraire du livre précédent! Un sublime mélange de poésie, d'actes héroïques, de paysages exotiques, le tout dans un cadre des plus banal : Juliet, Saskatchewan. Les personnages sont extrêmement bien vus dans leur complexité, dessinés par les petits détails qui sont si caractéristiques du quotidien. Warren a un véritable talent pour tout dire dans des silences écrasants, décrire une profondeur de sentiments dans les gestes les plus simples et créer une atmosphère dramatique dans des lieux communs. Un véritable tour de force!

16. The World According to Garp par John Irving

Irving n'a pas son semblable pour son imagination débridée, enchaînant des événements de plus en plus extraordinaires dans une logique implacable. Le lecteur ne quitte jamais le monde concret mais le résultat est une fresque loufoque peuplée de personnages blessés, boîteux et épiques. Ces moyens permettent d'aborder dans l'humour les grands thèmes de la vie : l'amour, l'ambition et la mort, mais surtout la crainte de la mort et le désir implacable de la surmonter. À lire à cœur ouvert.

14Cecilturtle
Bearbeitet: Mrz. 20, 2011, 8:08 pm

17. The Fountainhead par Ayn Rand

Après des mois, je l'ai enfin fini (roman un peu long pour mes 15 minutes de trajet en train). Autant j'ai beaucoup aimé la prémisse, symbolisation de l'architecture pour représenter une philosophie, et personnages incarnant des idéaux contrastants, autant les diatribes et discours inlassables vers la fin s'éternisaient, sans compter le « sacrifice », entre autres, de Wynnand, un des grands personnages (que moi, j'aimais bien). Par contre, j'ai aimé voir à quel point les mentalités ont depuis évolué, de l'individualisme pur et du collectivisme aux modèles d'aujourd'hui du leadership par équipe. C'est un roman qu'il vaut la peine de lire, si on le remet dans son contexte historique, mais il faut savoir glaner les longueurs.

18. Invisible River par Helena McEwen

Reçu en avant-primeur, ce roman ne casse pas quatre pattes à un canard. Une jeune fille combat les démons de son passé pour s'en affranchir au moyen de la peinture. Les images sont très belles, mais elles s'enchaînent tellement qu'on en devient vite saturé. Quant aux personnages, malgré leur potentiel, ils restent immatures voire caricaturaux.

19. The Silver Boat par Luanne Rice

Trois sœurs se voient dans l'obligation de vendre la propriété familiale et ce faisant, doivent retracer les pas de leur père et ancêtres pour prouver leur droit à la propriété. Mélange d'aventure, d'histoire et d'amitié, ce livre met l'accent sur la famille et ses déchirements sur fond d'alcoolisme, d'évasion artistique et de quête historique. Il n'y a en fait pas beaucoup de matière, les sentiments et les mises en scène sont assez banales, mais le roman a un certain charme où l'océan et l'île de Martha's Vineyard mettent de l'ambiance et transportent le lecteur dans un monde unique.

15Cecilturtle
Bearbeitet: Apr. 2, 2011, 3:42 pm

20. The Death of Bunny Munro par Nick Cave

Si je pouvais douter des talents littéraires de Cave (dont pourtant j'aime beaucoup la musique), j'en suis maintenant convaincue. Ce livre d'humour noir, de situations cocasses, mais aussi de violences et même de folie, présente un personnage principal déboussolé, immature et négligent : on ne l'aime pas, mais on ne peut s'empêcher de ressentir de l'empathie à son égard, surtout au nom de son fils. J'ai adoré la fin qui le rachète mais sans ni dramatiser ni tomber dans le pathos. Une découverte.

21. The Trade Mission par Andrew Pyper

J'ai me bien Pyper, auteur canadien de suspens frisant l'horreur. Cette fois-ci, on se retrouve au cœur de la jungle amazonienne en compagnie de cinq occidentaux paumés, victimes de leur cupidité et réussite. L'intérêt de ce livre repose dans les différents points de vue par lesquels est racontée l'histoire : on se jamais tout à fait sur quel pied danser ni qui détient la vérité. Il y a quelques révélations bien amenées et la fin est inattendue. Les personnages, par contre, auraient mérité à être un peu plus développés. En général, une bonne lecture entraînante.

16Cecilturtle
Apr. 12, 2011, 5:56 pm

22. Major Pettigrew's Last Stand par Helen Simonson

Un roman absolument charmant qui joue sur les traditions et les conventions anglaises, mais aussi sur les mœurs désuètes et sur le racisme. Un sexagénaire de l'armée royale tombe amoureux d'une Pakistanaise : il devra surmonter ses propres préjugés, mais surtout ceux des autres. Simonson n'a aucune pitié pour la bêtise, mais la décrit avec beaucoup d'humour sans jamais sombrer dans le blâme et le scabreux. C'est un roman qui égaille, fait sourire et redonne foi dans le courage, la dignité et l'acceptation.

23. L'Homme qui partit en fumée par M Sjöwall et P. Wahlöö

Deuxième titre dans la série des inspecteur Beck. Tout aussi réussit que le premier, ce polar est encore plus intéressant car cette fois-ci, on se retrouve derrière le Rideau de fer à Budapest. C'est drôle de voir à quel point cet épisode si récent de notre histoire paraît lointain et presque ridicule! Ce que j'aime le plus, ce sont les contrastes : le malaise de Beck par rapport à son succès, la déconfiture de son mariage par rapport à ses amitiés calmes avec ses collègues ou encore la simplicité de ses intuitions par rapport à la complexité des cas! C'est vraiment un retour dans le temps, mais on ne se laisse qu'impressionner par le fait que l'histoire n'a pas vieillie.

17Cecilturtle
Bearbeitet: Apr. 24, 2011, 1:45 pm

24. À table! collection dirigée par Anne-Marie Métailié

J'ai beaucoup aimé cette collection dont le thème principal est la table, les arts culinaires, la gastronomie ou tout simplement la nourriture. Par contre, je n'aurais jamais imaginé la diversité des genres : science fiction, roman noir, policier, histoires de guerre - tout y passe, ce qui rend la lecture à la fois intéressante et variée. Les auteurs proviennent principalement des pays européens méditerranéens et latino-américains; il y en a toute une gamme à découvrir.

25. I Live in the Future par Nick Bilton

C'est essentiellement un traité sur la défense d'Internet, des technologies et des sites sociaux : il ne s'agit pas de les remettre en question, argue Bilton, mais de voir comment nous allons nous en servir et les adapter à nos besoins. Les entreprises doivent repenser leurs modèles commerciaux et offrir de nouveaux produits et services à l'image de ces tendances numériques. J'ai beaucoup aimé le dynamisme et l'optimisme de Bilton; il y a quelques faiblesses au niveau de l'argumentation (il ne parle pas du tout par exemple des effets du Web sur la réflexion critique et je ne suis pas convaincue par ses arguments sur la capacité des humains à traiter plusieurs tâches en même temps (multitask), mais la lecture est rafraîchissante, et je pense qu'il a raison sur bien des points.

18Cecilturtle
Apr. 24, 2011, 1:58 pm

J'ai participé au lecturothon, hier, donc j'ai abattu un certain nombre de lectures!

26. Mini-Shopaholic par Sophie Kinsella

C'est mon pêché mignon : j'adore Kinsella; elle me fait rire à tous les coups. C'est le 6e de série, et alors que le dernier laissait à penser que la série commençait à s’essouffler, ce dernier roman me rassure sur ce point : Becky est toujours aussi drôle avec un talent pour les situations exagérées, les quiproquos, les comportements irréfléchis, mais aussi pour les émotions poignantes et les marques sincères d'amitié. D'accord, ce n'est pas de la grande littérature, mais qu'est-ce que c'est rafraîchissant!

27. La Couleur des rêves par Rose Tremain (The Colour)

J'ai lu en français (excellente traduction d'ailleurs) ce livre sur la ruée vers l'or en Nouvelle-Zélande dans les années 1865. Tremain combine à merveille histoire et roman: bien campés dans leur contexte, les personnages évoluent au fil des épreuves. Ils sont aussi bien définis par le présent que par le passé qui les hantent et vont inexorablement vers leur destin. Il y a aussi des passages descriptifs sur les paysages qui sont magnifiques et qui donnent un réel sens que ce que devait être la vie des pionniers à l'époque. Je recommande!

28. Journal d'Hirondelle d'Amélie Nothomb

D'habitude je me délecte d'un Nothomb. J'adore son style, ses personnages et situations invraisemblables, son amour pour l'esthétique. Tous les éléments sont là, mais j'ai eu l'impression d'un rabâchage : une formule resservie sous une vague nouvelle forme. Toujours agréable à lire, mais déception quant au contenu.

19Cecilturtle
Bearbeitet: Mai 1, 2011, 9:12 pm

29. La Voleuse de livres par Markus Zusak

Je m'attendais à un polar et à la place j'ai lu un des meilleurs livres sur le passage de l'enfance à l'âge adulte. Ancré dans la Seconde Guerre mondiale, ce livre raconte l'histoire d'une jeune allemande qui apprend à connaître le monde des adultes et ses ambiguïtés : y a-t-il des méchants et des gentils? Le bien triomphe-t-il toujours du mal? Les faibles sont-ils protégés contre les forts? Le monde du noir et blanc se fond en zones de gris, et Liesl l'apprend à ses dépens et à celui de son meilleur ami, du jeune Juif qu'elle abrite chez elle et de son père adoptif. Un merveilleux roman.

30. Double Lives: writing and motherhood par Shannon Cowan, ed.

Recueil d'essais personnels d'écrivaines et poétesses canadiennes qui parlent de la difficulté d'écrire et d'élever des enfants en même temps. Il y a quelque excellents essais, certains très touchants, d'autres révélateurs, mais aussi beaucoup de répétition. Les conclusions sont essentiellement les mêmes : oui, ça se fait, mais à un prix. N'est-ce pas vrai de beaucoup de vocations? Néanmoins, des témoignages sincères et authentiques que chacune exprime à sa façon.

31. The History of Love par Nicole Strauss

Ce roman est en fait une excellente suite à La Voleuse de livres. L'histoire est alambiquée et alterne entre réalité, archétypes et espoirs. Il y a des moments confus et la fin, si elle se termine comme on l’entendait, reste ambigüe. La force du livre réside dans les détails: habitudes, relations, émotions - on apprend vraiment à connaître les personnages et à les aimer. Le style parfois langoureux parfois lapidaire garde le lecteur accroché jusqu'à la fin. À lire.

20Cecilturtle
Bearbeitet: Mai 22, 2011, 7:32 pm

Je viens de terminer trois lectures en traduction de l'anglais:

32. Extrêmement fort et incroyablement près par Jonathan Safran Foer

J'ai été très déçue de la traduction : je pense que c'est un de ces textes très inscrits dans la culture de départ, utilisant un langage très idiomatique. Du coup, j'ai trouvé le récit boiteux et décousu. Les personnages n'étaient pas particulièrement attachants. Tout comme The History of Love (en passant Safran Foer et Krauss sont mariés et les inspirations se pollinisent visiblement), les personnages sont avant tout des archétypes, mais en plus privés de noms ou au contraire, partageant le même nom. C'est compliqué. Peut-être trop. La fin est tout même empreinte d'espoir, et la conclusion mélancolique mais porteuse de renouveau.

33. L'Analyste par John Katzenbach

Suspens sur fond de psychanalyse : le début est un peu long, tiré par les cheveux, mais plus l'histoire avance avec ses revers et ses rebondissements, plus le lecteur se sent emporté par les événements, les mystères et les énigmes. Somme toute un bon polar avec le gentil qui triomphe mais pas sans y laisser quelques plumes...

34. Partie de pêche au Yémen par Paul Torday

Un roman tout à fait inattendu à caractère humoristique mais touche avec beaucoup de délicatesse à des thèmes sérieux : la religion, la science, la foi, la politique et l'amour. Qui aurait pu penser que la pêche au saumon pouvait servir de prétexte pour tant d'idées, de débats et de regards nouveaux? On y décrit en plus de magnifiques paysages en allant de l'Écosse jusqu'au Yémen - ça donne envie de voyager, de revoir ses préjugés et même de pêcher. Je recommande!

21Cecilturtle
Mai 28, 2011, 10:00 pm

35. Nice Girl Does Noir par Libby Fischer Hellmann

Série de nouvelles à saveur polar. C'est agréable, mais je ne peux pas dire que je suis une fana des policiers en nouvelles : le suspens est trop écourté, les personnages ne sont pas développés et la fin est souvent sensationnelle; le lecteur n'a pas le temps d'essayer de deviner le dénouement. Ces nouvelles ne font pas exception. Néanmoins, cette collection m'a appris à connaître Fischer Hellmann et ses deux personnages fétiche, Georgia et Ellie Formann. Il y a une seule nouvelle qui ne s'inscrivait pas dans le même motif - excellente - d'ailleurs, qui m'a par ailleurs donné un aperçu du ton et du style de l'auteur, que j'ai beaucoup aimés.

36. Salut, la Neige! par Évelyne Rozenberg

Roman d'une auteur belge qui habite maintenant Montréal, ce livre est une émouvante histoire d'amour. Moi qui n'aime pas du tout les romans à l'eau de rose, j'ai pu m'immerger dans celui-ci qui rappelle davantage l'amour de Colin et de Chloé dans L’écume des jours (sans l'imaginaire) ou d'Épiphane et d'Ethel dans Attentat (sans la violence). C'est un petit livre écrit avec précision dans la voix de la narratrice : d'une part sous l'influence de l'ambiance dans un café d'autre part sur le divan de son psychanalyste, ce qui brise la monotonie d'un monologue. S'il y a quelques hiatus dans l'intrigue, on voit les personnages se développer et grandir - jusqu'à une fin triste - un peu prévisible - mais qui donne espoir.

22Cecilturtle
Jun. 25, 2011, 5:16 pm

37. Medium Raw par Anthony Bourdain

Dans cette série d'essais, Bourdain ne mâche pas ses mots: il vitupère contre les personnalités du monde culinaire qu'il n'aime pas, mais couvre de fleurs celles qu'il aime. C'est d'ailleurs ce qui fait son charme! Certains des essais m'ont beaucoup plus: notamment son incursion dans le monde de la télé, ses découvertes autour du monde, l'enseignement de la cuisine à sa fille; d'autres m'ont moins intéressée: ses souvenirs rabâchés de Kitchen Confidential, ses alliances et ennemis. Chaque lecteur devrait trouver quelque chose à son goût (sans vouloir faire de jeu de mots!), mais il ne faut pas se laisser choquer par le vocabulaire!

38. The Best Laid Plans par Terry Fallis

Excellent livre pour le lecteur qui veut découvrir la politique canadienne sous le signe de l'humour! J'ai retrouvé avec plaisir ma ville: ses monuments, rues et restaurants (ça fait toujours plaisir!). L'histoire elle-même est sympathique, parfois un peu naïve, mais souvent drôle. Les personnages n'évoluent pas beaucoup, mais la langue est colorée et l'intrigue bien cousue. Un très bon moment à vivre à Ottawa que l'on découvre dans toutes ses saisons, mais surtout dans le terrifiant hiver canadien!

23Cecilturtle
Jul. 9, 2011, 6:28 pm

39. Mister Pip par Lloyd Jones

Un expatrié britannique fait découvrir Dickens, et plus particulièrement Les Grandes Espérances, à des écoliers de Papouasie Nouvelle-Guinée. C'est le choc des cultures, mais aussi une ouverture de l'esprit et un refuge contre la guerre qui fait ravage. Le livre, qui commence de façon légère, se termine de façon brutale, ce qui rend les personnages d'autant plus mémorables. Un véritable hommage à la littérature et à son pouvoir de transformer une vie (la traduction est au début un peu maladroite, mais se lit en général très bien).

40. Beatrice and Virgil par Yann Martel

Ce petit livre est dense d'émotions. Mélange de pièce de théâtre et de roman avec, comme base, une nouvelle de Flaubert, ce livre est riche en idées et en moments forts. Martel puise dans le théâtre de l'absurde pour démontrer l'aliénation qu'a engendré le Hypocauste et dans la taxidermie pour démontrer la mort et l'histoire; les images sont crues et cruelles; l'intrigue subtile et perverse. Ce n'est pas une lecture facile et elle me hantera longtemps, mais c'est un tour de force qui met en lumière une période de notre histoire incompréhensible.

24Cecilturtle
Jul. 10, 2011, 3:39 pm

41. Trust in Advertising par Victoria Michaels

Reçu dans le cadre des avant-premières, ce livre est une petite lecture romantique à peine assez intéressante pour faire passer le temps. J'avoue que je ne suis pas très friande des romans à l'eau de rose, et celui-ci ne fait pas exception; il n'a ni l'humour ni l'exotisme que d'autres livres du genre peuvent avoir et donc ne m'a pas accrochée - pourquoi faut-il que les héroïnes soient toutes aussi nunuches et les héros aussi machos?

42. Any Time At All and Other Stories par Joyce Marshall

J'ai fait là la découverte d'un classique de la littérature canadienne : je ne connaissais pas Marshall et je regrette que son nom soit si peu connu car elle mérite qu'on la lise! Ce recueil de nouvelles couvre quelque 50 ans d'écrits, placés par ordre de maturité : jeunesse, années de guerre, féminisme et inspirations norvégiennes (sa grand-mère était Norvégienne). Les sujets sont variés, esquissés avec tendresse mais précision; plus les nouvelles évoluent plus elles sont frappantes, leur structure parfaite, laissant le lecteur en haleine. J'apprends en plus qu'elle est la traductrice d'une autre sommité de la littérature canadienne : Gabrielle Roy. Une écrivaine à lire et à apprécier.

25Cecilturtle
Jul. 16, 2011, 9:52 am

43. Ces impossibles français par Louis-Bernard Robitaille

Canadien d'origine, Robitaille observe les Français à la loupe depuis plus de vingt ans. Ce recueil consigne ses observations avec beaucoup d'humour, de verve et de justesse. Il n'est pas toujours tendre, mais on sent derrière son étonnement de Nord-Américain beaucoup d'admiration pour ces Français - même s'ils sont fous les Gaulois! C'est un excellent livre pour des Français qui veulent un coup d'œil « objectif » sur leur culture ou pour des étrangers qui veulent en savoir plus. La merveilleuse plume de Robitaille fait en sorte que ces essais sont un délice à lire.

44. The Rough Guide to Classic Novels par Simon Mason

Petit guide de la littérature - surtout occidentale - divisé par genre littéraire. Mason fait un tour très complet de la question avec des choix non conventionnels qui mènent à la découverte, des recommandations de lectures plus poussées, des recommandations de traduction (en anglais) et même un commentaire sur le film si l'histoire a été portée à l'écran. j'aurais aimé voir un ordre chronologique plutôt qu'alphabétique (il y a un index à la fin) pour voir l'évolution des différents genres, mais j'ai autrement ajouté bien des titres à ma liste de lectures!

45. Le Petit Livre des couleurs par Michel Pastoureau

Merci à folivier pour sa recommandation : j'ai beaucoup aimé cette petite incursion dans le monde des couleurs. Facile et rapide à lire, il donne un excellent aperçu de l'histoire des couleurs, de la valeur socioaffective que l'on leur apporte et de leur évolution au fil des siècles. Il reste superficiel, mais donne le goût d'en apprendre plus. Désormais, j'ouvre plus grand les yeux!

26folivier
Jul. 17, 2011, 3:04 am

Bjr Cecilturtle, content que mes commentaires vous ai incité à lire ce petit livre qui effectivement ne demande qu'à être approfondi.

27Cecilturtle
Jul. 24, 2011, 5:16 pm

46. La révolte des accents par Érik Orsenna

Petite apologie des accents (aigus, graves et circonflexes), de leur rôle dans la langue, de leur histoire et de leur variété dans les langues du monde. Orsenna a écrit un charmant récit pour rendre vivante son histoire - un peu faible au niveau de l'intrigue, mais très poétique en étant instructif. Le livre est en plus joliment illustré, ce qui en fait un petit outil d'apprentissage ludique et agréable qui pourrait être utile à des enfants d'âge scolaire.

47. Miss Pettigrew Lives for a Day par Winifred Watson

Écrite en 1938, cette histoire a dû faire lever plus d'un sourcil tant elle est osée! Pour un public moderne, elle est coquette, drôle et triomphante. Une vieille fille se retrouve prise dans un imbroglio de relations et de machinations, embobinée par une jeune femme pleine d'entrain et d'esprit. Malgré elle, la gouvernante se taille une place et gagne tant en confiance qu'en charme. Le livre illustré à la mode de l'époque est rafraîchissant avec une petite pointe de romantisme qui permet de rêver.

48. Clandestin par Éliette Abécassis

Un regard très intime sur une situation complexe et déchirante: l'immigration clandestine. Un homme et une femme se retrouvent en face à face, l'un migrant l'autre autorité, et doivent confronter leurs peurs, espoirs, convictions. En retraçant leurs pensées et leurs sentiments profonds, l'auteur explore les ramifications des conventions, lois, politiques, ambitions et idéaux moraux de la société. Le tout est fait en demi-tons et non-dits. Il y a quelques faiblesses, le livre, à mon avis, aurait mérité une réflexion plus poussée, mais la fin est superbe et ficèle le tout de façon très poignante.

28Cecilturtle
Bearbeitet: Jul. 30, 2011, 3:21 pm

49. Unnatural Causes par PD James

James a un atout incontestable : elle écrit admirablement bien. C'est d'ailleurs ce qui sauve ce roman, qui est tellement tiré par les cheveux qu'il y laisserait facilement sa crédibilité. En voulant créer une confusion entre fiction et réalité, James en fait trop, jusqu'à la fin qui est carrément risible. Par contre, on retrouve le petit village anglais et ses personnages stoïques, Dalgliesh et son sang froid légendaire ainsi qu'une panoplie de personnages bien dessinés. Ce n'est pas là le meilleur de James, mais c'est une lecture agréable néanmoins.

50. The Beautiful and Damned par F. Scott Fitzgerald

On retrouve là la génération perdue dans toute sa splendeur : un jeune couple doré, désœuvré qui ne cherche qu'à s'amuser se retrouve happé par la réalité. Désargentés et déshérités, il ne leur reste que la pauvreté, le bannissement social et surtout l'alcool. Fitzgerald est sans merci dans sa description de la pusillanimité de ses héros et la fin, douce ironie du sort, n'est que le clou qui ferme définitivement le cercueil. Ce n'est certes pas une lecture gaie, mais une leçon et surtout un témoignage de l'époque.

29Cecilturtle
Bearbeitet: Aug. 29, 2011, 9:01 pm

51. The Mighty Walzer par Howard Jacobson

Récit du passage de l’adolescence au monde adulte, ce livre transporte le lecteur dès les premières pages. Ce tourbillon stylistique ne cache malheureusement pas la faiblesse de l'intrigue: racontée à l'emporte-pièce, l'histoire manque de cohésion. La conclusion ramène le tout, ce qui fait que tout n'est pas perdu, mais on lit ce livre surtout pour sa folle énergie.

52. The Black Tower par PD James

J'ai préféré celui-ci au précédent (voir 49). L'ambiance de culte, de société retranchée et d'isolation est bien décrite tout en restant réaliste. J'ai aimé le mélange des générations, les montages compliqué et les retournements, un polar digne de James cette fois!

30Cecilturtle
Bearbeitet: Aug. 23, 2011, 5:33 pm

53. The Piper on the Mountain par Ellis Peters

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un bon roman espionnage et je n'ai pas été déçue. L'action se déroule en Slovaquie derrière le rideau de fer : cerveau brillant, haute technologie, secrets échangés et, bien sûr, meurtres à l'appui. Le décor sauvage détone avec l'intrigue sophistiquée, ce qui donne un élément de mystère mais aussi permet de contenir l'action. Je ne dévoile pas plus... c'est un livre qui a certes vieilli au titre de l'actualité, mais non de l'histoire.

54. Madame Bovary's Daughter par Linda Urbach

Urbach part d'une excellente prémisse : que deviendra Berthe, la fille rejetée, puis orpheline, d'Emma? Mue par la même passion de la mode que sa mère, Berthe se retrouve dans la couture et la création vestimentaire. Urbach mêle avec dextérité roman et histoire : la recherche des usines de textile, de l'évolution des techniques et la description des tissus et des modes sont fabuleuses; l'intrigue frise l'eau de rose, mais sans trop verser dans le mélodrame; les rencontres historiques, par contre, sont parfois un peu trop tirées par les cheveux - Urbach aurait pu trouver des moyens plus subtiles de faire apparaître ses faits historiques. Somme toute une lecture agréable, qui est un roman d'été mais non un grand classique!

55. Dernier inventaire avant liquidation par Frédéric Beigbeder

Beigbeder fait état des cinquante livres les plus cotés du XXe siècle. J'ai aimé : avoir un inventaire avec l'accent français (entendons-nous que les inventaires soi-disant internationaux sont toujours ancrés dans la culture qui les dressent), l'irrévérence de Beigbeder qui rend la lecture ludique, l'apologie de la lecture en général. J'ai moins aimé : la référence constante de Beigbeder à son absence du classement, le caractère parfois un peu lapidaire des commentaires. Un constat néanmoins intéressant et rapide à lire.

56. Le mendiant par Naguib Mahfouz

Je pense que nous passons tous par au moins une crise d'existentialisme : c'est là le thème de ce roman. Un quadragénaire se pose des questions sur son malaise; aux yeux de tous il a réussi, mais lui s'est perdu. Il se lance donc dans une quête du bonheur, de la vérité et de sa raison d'être. C'est la limpidité du style et la simplicité de l'histoire qui caractérisent ce livre : ces sujets difficiles sont abordés de façon cristalline. J'ai eu du mal à m'identifier avec le personnage principal, néanmoins, car combien de sacrifices a-t-il fait dans son entourage pour parvenir à ses fins... un livre qui fait réfléchir, mais aussi qui génère des émotions fortes.

31Cecilturtle
Sept. 3, 2011, 11:30 pm

57. La Forêt des Mânes par Jean-Christophe Grangé

Des meurtres curieux ont lieu à Paris empreints d'une psychose à caractère anthropologique. Certaines des théories explorées ne sont pas intéressantes, mais attention aux coïncidences : mieux vaut se laisser emporté par l'action que décortiquer l'intrigue qui frôle l'impossible (et s'inscrit définitivement dans l'improbable!) L'action se déroule aussi au Nicaragua, au Guatemala et en Argentine où l’on a une perspective historique intéressante sur ces pays qui me sont mal connus.

58. Soirée sushi par Agnès Abécassis

Petit roman humoristique qui malheureusement tombe à plat. Il y a quelques remarques drôles, mais l'histoire est banale et les réflexions insipides. J'ai, toutefois, appris quelques éléments du vocabulaire SMS - c'est déjà ça de gagné!

59. J'étais là avant par Katherine Pancol

J'espérais trouver l'énergie des Yeux jaunes des crocodiles dont j'avais aimé l'imagination et les personnages. Grosse déception : c'est une histoire d'amour infusée des blessures provoquées par les mamans qui gâchent l'amour - une psychanalyse basique qui lasse souvent. Quelques passages plus mouvementés sont bien écrits, mais il y a trop d'introspection qui rend la lecture lente et sans saveur.

32Cecilturtle
Bearbeitet: Sept. 18, 2011, 12:47 pm

60. Room par Emma Donoghue

Quelle intrigue bizarre et envoûtante! Le lecteur est projeté tout de go dans un univers incompréhensible, raconté par un garçon de cinq ans. C'est au fil de ses découvertes que le lecteur commence à donner du sens à cet environnement curieux, mais tellement familier. La deuxième partie est toute aussi intéressante, et Donoghue se livrent à un tas de spéculations sur le développement de l'enfant dans des conditions anormales - je n'en dis pas plus pour ne pas vendre la mèche. J'ai beaucoup aimé, mais il ne faut pas avoir peur des émotions fortes!

61. Petits suicides entre amis par Arto Passilinna

On m'avait fortement recommandé cet auteur finlandais qui, dans ce livre, raconte ce qui pourrait se passer si l'on rassemblait des suicidaires dont l'objectif est l'ultime voyage. Il y a des réflexions cocasses sur fond de philosophie. Les personnages défilent, mais leur personnalité se dessine au fil des pages. Au bout du compte, c'est la vie qui triomphe, mais non sans quelques écueils. Un livre qui redonne foi en la vie.

62. La psy par Johnathan Kellerman

Kellerman se démarque par son souci du détail, mais là, j'avoue que j'ai trouvé qu'il y en avait trop! L'intrigue devient tellement compliquée, avec une telle foison de personnages, que l'on a du mal à s'y accrocher. Heureusement l'amitié entre les deux personnages principaux donne un fil directeur et la relation sympathique qu'ils entretiennent donne du relief à ce livre autrement trop long.

33Cecilturtle
Bearbeitet: Okt. 8, 2011, 11:47 am

63. One Day par David Nicholls

Ce n'est pas souvent que j'ai un faible pour un roman à succès, mais là j'ai eu le coup de foudre! Est-ce parce que les personnages ont mon âge et donc grandi à mon époque? Est-ce parce qu'ils partagent mes ambitions, mes craintes, mes espoirs? C'est définitivement le reflet d'une génération, et ça m'a rendue un peu nostalgique...

64. Heidegger and a Hippo par Thomas Carthcart et Daniel Klein

C'est la suite de Plato and a Platypus, mais c'est de la mort dont il s'agit. Truffé de blagues et de citations de Woody Allen, ce livre retrace les croyances sur la mort, de l'après vie au suicide, et du malaise qu'elle provoque chez tout humain. J'ai trouvé le manque de sérieux (mais c'est voulu...) consacré aux religions parfois un peu provocateur, et c'est vrai que ça devient vite morose (à lire en petites doses). Il y a néanmoins des éléments très drôles, évoquant et réfléchis.

65. Les Visages par Jesse Kellerman

Fils de Jonathan en 62., l'auteur a, à mon avis, plus de talent que le père! C'est un excellent polar qui a pour fond le monde de l'art avec psychogénéalogie à l'appui. Une double histoire de meurtres et d'artiste découvert tient le lecteur en haleine, mais au bout du compte, ce n'est pas l'intrigue policière qui accroche, mais bien l'histoire de famille - un excellent mélange.

66. Still Alice par Lisa Genova

Ma grand-mère souffre d’Alzheimer. Ce livre était donc un soulagement, une éducation et une douleur : la narratrice, professeure à Harvard, découvre à 50 ans qu'elle est atteinte de cette maladie qui lui dérobe prestige, carrière, intelligence : tout ce qui lui était le plus cher. Au fil des chapitres, on voit sa personnalité changer, sa volonté s'échapper et son autonomie disparaître alors qu'elle sombre dans un brouillard de plus en plus épais - sa famille lui est d'un très grand secours, mais ses moments de lucidité font mal. Recommandé à toutes les personnes qui ont eu à composer avec cette maladie de près ou de loin.

34Cecilturtle
Bearbeitet: Okt. 15, 2011, 4:33 pm

67. The Help par Kathryn Stockett

J'étais un peu sceptique au début - une Blanche qui écrit sur les domestiques noires en pleine revendication des droits civils des Noirs aux États-Unis - ça faisait encore un peu condescendant. Par contre, une fois les personnages campés, leur rôle établi et les relations nouées, une merveilleuse histoire d'amitié et de courage se dessine. En effet, Stockett ne se contente pas de décrire un état des faits, mais bien l'ambiguïté qui existait entre toutes ses femmes : ces Noires qui faisaient l'objet de mépris et de racisme étaient aussi des mamans, des confidentes et parfois même des amies. En émerge le bon et le mal, le tiraillement des Blanches et la timidité des Noires : Stockett ne glose pas les injustices et les traitements inacceptables, mais jette aussi quelques fleurs.

68. Are You There, God? It's Me, Margaret par Judy Blume

Grand classique américain que j'avais lu pré-adolescente et que j'ai lu à ma fille. Ce livre a 40 ans, mais n'a pas vieilli d'une miette : les adolescentes d’aujourd’hui ont toujours les mêmes questions au sujet de la puberté qui change leur corps, des garçons qui deviennent des êtres curieux et même des sujets existentiels telle la religion. Une rite de passage pour toute jeune de 10 à 12 ans qui fait ses premiers pas dans le monde de l'adolescence.

35Cecilturtle
Bearbeitet: Okt. 31, 2011, 4:03 pm

J'ai accumulé un peu de retard...

69. Troubles d'apprentissage:comp.et inter. par Denise Destrempes-Marquez et Louise Lafleur

Cet opuscule décrit les troubles les plus fréquents (dyslexie, distorsion auditive et déficit de l'attention) et leur symptômes connexes pour aiguiller les parents sur le type de trouble que pourrait manifester leur enfant. C'est à un niveau très rudimentaire et l'on n'entre pas dans les détails (par exemple, mémoire visuelle ou auditive, apprentissage cinétique, etc.). Par contre, il y a toute une section consacrée aux droits des parents et des élèves et aux obligations des établissements scolaires. C'est complètement axé sur le Québec, mais ça peut donner des pistes aux parents surtout s'ils se trouvent démunis face à une situation qu'ils comprennent mal. C'est aussi un bon outil pour démystifier les tabous.

70. Maigret voyage par Georges Simenon

Je dirai que c'est un des moins mémorables que j'aie lus de Simenon. L'intrigue est lapidaire, et Maigret attrape le coupable à coup d'essai en lui tendant un piège! On est loin de la rigueur policière et des raisonnements analytiques habituels. C'est sûr que le petit côté révolu est agréable : je ne savais pas qu'à une époque on pouvait voyager par avion sans réservations - ça change des contrôles perpétuels d'aujourd'hui! mais l'histoire elle-même est faible.

71. Papa, parle-moi anglais comme maman par François-Xavier Simard

Simard, je crois, a voulu trop en faire en trop peu de pages : se mêlent dualité linguistique, ambitions brisées, passé trop lourd, relations familiales tendues, confrontation des cultures et plus encore! Du coup, chaque sujet est abordé de façon superficielle et l'histoire bifurque d'un thème à l'autre, tant et si bien que l'on ne se rappelle plus à quoi réfère le titre du livre. C'est dommage, car il y a des bons éléments qui auraient mérité un développement. (J'ai quand même bien aimé retrouvé ma ville, Ottawa!)

36Cecilturtle
Okt. 31, 2011, 4:03 pm

72. Rude Awakenings of a Jane Austen Addict par Laurie Viera Rigler

Petit roman mignon et sans prétention dans lequel une jeune femme du XVIIIe se réveille dans le corps d'une jeune femme du XXIe siècle. Il est très habile à plusieurs points de vue : parler à l'ancienne, découverte des technologies et rapprochements avec celles d'antan, questionnement des mœurs et réaction aux habitudes - bref, l'histoire est tout à fait crédible jusqu'au phénomène même de cette apparition subite dans un corps nouveau. Il y a quelques lapsus langagiers ici et là, mais somme toute une lecture amusante et originale.

73. Homo Erectus par Tonino Benacquista

J'aime beaucoup Benacquista, donc dès le départ, je suis plutôt bon public. Pour celui-ci j'ai eu plus de mal à m'immerge dans l'histoire. Par contre, une fois fait, je ne pouvais plus m'en sortir! L'auteur retrace le parcours de trois hommes au cœur brisé par des amours déçues, de leurs choix, chacun aux antipodes, jusqu'aux conséquences. Il y a un discours tout à fait authentique et sympathique sur les relations entre hommes et femmes, les espérances, les désespoirs, les faux-fuyants et les coups durs. La fin est simple mais élégante - bref des moments intenses, chaleureux, curieux et attendrissants.

74. The Difference Engine par William Gibson et Bruce Sterling

Je ne suis pas fanatique de la science fiction, mais quand j'accroche, j'aime bien. Là, il a fallu que je me concentre à tout prix pour pouvoir finir. Quelle déception! J'avais entendu dire que Gibson était un incontournable, mais j'ai été très déçue et qu'est-ce que je me suis ennuyée! Le début se présentait plutôt bien, mais très vite une intrigue sans queue ni tête avec tout un mélange de personnages historiques et inventés défile - impossible de savoir ce qui se passe ni à quoi riment les scènes... bref, je l'ai simplement terminé pour le poser avec soulagement dans ma pile des livres lus.

37Cecilturtle
Nov. 3, 2011, 4:35 pm

75. À l'ombre du mur par Stéphane Kelly

Kelly veut faire le point sur la Génération X maintenant qu'elle, d'après lui, atteint la cinquantaine (bien que selon Statistique Canada elle est au début de la quarantaine - c'est une des faiblesse du livre!). Il brosse un tableau complet et intéressant sur l'héritage des Boumers et l'ombre qu'ils ont projeté tout au long de la croissance des X et des mécanismes qu'ont par conséquent développé les X, notamment dans les domaines du travail, de la famille, de la vie politique et de la culture. Là où je trouve que le livre faillit totalement, c'est au niveau de l'apport des X : Kelly ne parle ni de la révolution de l'information, ni de l'éthique de collaboration au travail, ni de l'économie du gratuit - tous des éléments qui sont à la base même de l'identité des X.
Un travail très bien écrit qui en vaut la lecture, mais qui manque de rigueur.

76. Les Bêtises du Petit Nicolas par Sempé et Goscinny

J'ai trouvé une nouvelle collection d'histoires inédites du Petit Nicolas. Un vrai régal qui m'a rappelé les histoires de mon enfance, mais cette fois-ci avec l’acuité de l'adulte! C'est vrai que les histoires sont toutes coulées dans le même moule, mais c'est aussi ce qui en font leur charme : on a l'impression de retrouver de vieux copains à tous les coups!

38Cecilturtle
Bearbeitet: Nov. 20, 2011, 12:11 pm

77. La Chorale des maîtres bouchers par Louise Erdrich

Ce roman est une superbe fresque dans un décor des plus commun : un petit village dans le Dakota du Nord. C'est l'exploration de tous les sentiments humains, de l'amour à la haine en passant par l'amitié, la compassion, le mépris ou encore la peur. Erdrich retrace des personnages qui auront vécu la Première et la Seconde Guerre mondiale, la Grande Dépression, l'immigration et bien d'autres aléas encore, mais le roman ne tombe jamais dans le mélodrame ni l'eau de rose. C'est vraiment de la condition humaine dont il s'agit avec toutes ses verrues et sa noblesse.

78. Le Petit Nicolas, C'est Noël par Sempé et Goscinny

J'ai décidé de faire découvrir la collection à ma fille qui bien qu'elle ne soit pas une grande lectrice avait des larmes qui coulaient tant elle riait. Il y a des images, des expressions et des situations tellement drôles tant elles sont réelles que l'on ne peut s'empêcher de mourir de rire. Un excellent moment à passer en famille!

39Cecilturtle
Nov. 20, 2011, 12:33 pm

79. Nager sans se mouiller par Carlos Salem

Père de famille divorcé, un tueur à gages se retrouve en congé dans un camp de nudistes avec ses enfants, son ex-femme et un collègue de travail : comment faire pour séparer vie de famille et travail tout en gardant son sang froid face aux nymphes nues qui l'entourent? De là découle une intrigue meurtrière sur fond d'humour noir qui n'est pas piquée des hannetons! En plus, le roman fait hommage à Andrea Camilleri, lui-même auteur de romans noirs - rien de tel qu'un clin d'oeil littéraire pour m'emballer dans une histoire! C'est un très agréable moment à passer dans un milieu coloré où rien n'est ce qu'il paraît.

80. Slackonomics par Lisa Chamberlain

Lecture qui fait suite à À l'Ombre du mur sur l'apport de la Génération X. Celui-ci est beaucoup plus optimiste et montre la façon dont cette génération s'est adaptée malgré des perspectives économiques réduites, la transformation de la famille, l'effondrement de la polarité du monde et l'omniprésence des technologies. Par contre, ses arguments reposent surtout sur des exemples ponctuels, des références à la culture populaire et des généralités que des faits très probants - c'est donc plus un exposé impressionniste qui fait mode plus qu'un essai faisant autorité.

81. Nephilim par Åsa Schwarz

Sur la terre marchent des anges déchus, Nephilim, qui veulent empêcher le réchauffement planétaire pour échapper à un nouveau Déluge. J'ai bien aimé l'intrigue qui est exposée petit à petit - je ne suis d'ordinaire pas très portée sur le fantastique - et les personnages sont à la fois crédibles et bien dessinés. Par contre, j'ai trouvé lassant la morale constante, appuyée d'une foison de statistiques, sur l'écologie et la destruction planétaire. Les thèmes de vampires et d'écologie font de ce roman une mode qui fera son temps.

40Cecilturtle
Nov. 20, 2011, 12:55 pm

Je me rends compte que j'ai oublié quelques lectures :

82. House Rules par Jodi Picoult

Un jeune autiste se retrouve dans une situation cauchemardesque pour avoir mélangé sa passion des meurtres et la réalité. Comme à son habitude, Picoult fait état du point de vue de tous les personnages, y compris du jeune autiste, pour montrer qu'aucune situation n'est jamais noir sur blanc. Ce roman est réussi : il démontre bien les préjugés, les difficultés et les obstacles que représentent l'autisme. Il y a, par contre, des lourdeurs stylistiques surtout au niveau du parler de l'autiste qui n'est pas toujours très cohérent.

83. The Lacuna par Barbara Kingsolver

Kingsolver présente ici une fresque historique sur le Mexique à l'époque des grandes influences communistes sous Trotski, puis de la lutte contre communisme sous McCarthy. L'histoire est vue par jeune journaliste américain qui a grandi au Mexique et qui se lie d'amitié pour Kahlo et Riviera. Il est témoin de leurs activités politiques, de leur relation tumultueuse et des vagues qui perturbent l'Amérique du Nord. C'est une histoire ambitieuse qui est racontée avec beaucoup de poésie : il y a des passages fabuleux, mais aussi des longueurs agaçantes. Le mélange de poésie et d'histoire est parfois trop lourd et gâche ce roman qui a pourtant beaucoup de potentiel.

84. Perturbations atmosphériques par Rivka Galchen

J'avoue que ce roman ne m'a pas laissé grand impression... j'ai surtout le souvenir d'une intrigue confuse où les personnages se mélangent et se dédoublent. Bref, je ne recommande pas particulièrement...

41Cecilturtle
Dez. 11, 2011, 9:05 pm

85. Mind Your Xs and your Ys par Lisa Johnson
Toujours à la quête de la génération X, j'ai eu ici une perspective un peu différente : celle du marketing. Comme c'est la première fois que je lis un tel ouvrage, je l'ai trouvé plutôt intéressant : l'auteur puise dans maints exemples pour faire ressortir certaines des caractéristiques de ces nouvelles générations, la personnalisation, la transparence, le rapport qualité-prix, mais surtout l'accent sur le produit comme expérience et non comme utilité. La structure était parfois confuse (elle passait d'un exemple à l'autre sans faire des transitions évidentes) et ses dernières recommandations sont lapidaires, mais somme toute, le livre a sonné juste et m'a fait découvrir tout un monde que je ne connaissais pas.

86. Doors Open par Ian Rankin
L'intrigue était bien menée, les personnages diversifiés et bien dessinés, mais l'histoire se déroule tellement lentement que j'ai mis une éternité à la lire : il y avait juste assez de suspens pour que je ne l'abandonne pas complètement! Le thème de l'art servait parfois de prétexte à disserter, ce qui n'aurait pas était inintéressant si ça n'avait été au détriment du déroulement du roman. Il ne faut pas être pressé...

42Cecilturtle
Dez. 11, 2011, 9:25 pm

87. 100 romans de première urgence par Stéphanie Janicot

C'est un livre qui s'inscrit dans un domaine qui commence à se profiler : la bibliothérapie. Il s'agit de trouver de livres qui permettent au lecteur de se retrouver dans des personnages qui vivent les mêmes troubles ou maux pour s'y identifier et parvenir à ses propres conclusions. Il peut aussi s'agir d'échappatoire, de renouement avec les passions d'antan ou de grandes découvertes que le lecteur revit par le moyen de romans. Dans cet ouvrage, Janicot propose deux à trois titres par mal qu'elle a catégorisés selon la nature : amour, travail, douleurs physiques, mort, etc. J'ai beaucoup qu'elle puise dans un vaste corpus international aussi bien chez les modernes que chez les anciens - on voit l'intemporalité et l'universalité des thèmes. Par contre, elle écrit avec beaucoup, parfois même trop, de désinvolture, ce qui peut choquer (suicide et dépression, notamment). On voit aussi un grand manque de rigueur dans son travail (personnages ou auteurs mal nommés) ce qui en enlève de la crédibilité. Il n'en reste pas moins, que j'ai encore augmenté ma liste de lecture, car elle cite des tas de livres qui ont l'air vraiment intéressant...

88. Born Under a Million Shadows par Andrea Busfield

Mélange d'Occident et d'Orient, ce livre raconte l'histoire d'un jeune Afghan qui se retrouve dans la maison avec des journalistes britanniques. On voit le choc des cultures, la vision d'un jeune garçon qui essaie de comprendre le monde, mais surtout l'amour entre une Britannique et un Afghan et toutes les contraintes qui les entourent. Il y a beaucoup d'éléments intéressants dans ce livre, mais ils sont dissonants : parfois, c'est le regard d'un garçon tout jeune, parfois ce sont des explications politiques (l'auteur est journaliste), parfois c'est une histoire d'amour frisant l'eau de rose - pour ces raisons, le ton n'est pas net et, si la lecture est agréable, l'histoire ne sonne pas toujours juste. La lecture en vaut toutefois la peine, si ce n'est pour découvrir des coutumes et des paysages afghans.

89. The Vinyl Cafe Notebooks par Stuart McLean

McLean est surtout connu pour ses histoires de Dave et Morley. Il s'agit ici de quelque chose de beaucoup plus personnel : ce sont des réflexions, observations et commentaires qu'il a divisés par thèmes : les saisons, les voyages, la vie de quartier, etc. McLean s'attarde toujours sur les détails : les petites particularités qui donnent à chaque chose, chaque personne, chaque ville son caractère - il réussit à merveille à dégager l'essence même de ces tableaux qu'il décrit. Chaque chapitre n'a que quelques pages, mais de ces pages ressortent un monde qui attendrit, qui égaie, qui émerveille. Paradoxalement, ce sont ses notes à lui-même qui m'ont le moins interpellée, mais toutes les autres sont de véritables perles.

43Cecilturtle
Bearbeitet: Dez. 19, 2011, 9:52 am

90. La rentrée du Petit Nicolas par Sempé et Goscinny

J'ai dû faire une overdose de Petit Nicolas, car celui-ci m'a nettement moins plu : ce qui était charmant devient vraiment trop répétitif - le rire repose toujours sur les mêmes gags : il me semble qu'il y avait plus d'originalité dans les premiers. J'ai eu l'impression, de plus, que le vocabulaire a été modernisé pour l'adapter aux enfants d'aujourd'hui (costume et déguisement par exemple au lieu de panoplie), ce que j'ai trouvé dommage. Je crois que je vais me cantonner aux classiques!

91. Clara et la pénombre par José Carlos Somoza

Un superbe thriller psychologique qui donne de véritables cauchemars - l'ambiance est malsaine, dérangeante et perturbatrice : un régal, quoi! Somoza recrée notre société mais en y ajoutant un point intéressant : les humains peuvent désormais être oeuvres d'art. De cette prémisse, il trace les excès auxquels peut aboutir une telle idée, mais ce faisant, lance un intéressant discours sur l'art. Comment fait-on pour créer? Comment capte-on certains expressions? Où s'arrête le modèle pour devenir oeuvre? et bien d'autres questions encore. L'intrigue elle même est plutôt simple, mais les thèmes sont fascinants.

92. Un heureux événement par Eliette Abécassis

Abécassis est une de celles qui osent casser le tabou de la maternité et parle au nom des femmes qui veulent tellement devenir mère mais qui n'y parviennent pas, ou, à quel prix! L'idée n'est pas nouvelle, mais j'ai beaucoup aimé l'accent qu'elle met dans le livre : le couple et l'effet qu'entraîne une naissance sur sa fondation. J'ai trouvé que l'histoire elle-même va un peu trop vite : on a l'impression d'une esquisse plus que d'un roman, mais la réflexion est bien posée et j'ai aimé les questions qui s'y trouvent, notamment sur le rôle que l'on donne à l'enfant, à la mère et au père et les mythes qui les entourent. La fin m'a laissée perplexe, mais les notions m'ont donné bien matière à réflexion.

44Cecilturtle
Bearbeitet: Dez. 26, 2011, 5:20 pm

93. Before I go to Sleep par SJ Watson

Suspens dans la pure tradition : une amnésiaque se réveille tous les matins sans se rappeler sa vie; tous les jours, elle doit la redécouvrir sachant que quelque chose cloche. Elle commence donc, avec l'aide de son médecin, un journal dans lequel elle consigne ses quelques souvenirs et les découvertes du jour. Assez répétitif pour être crédible mais pas assez pour être ennuyant, ce livre entraîne le lecteur dans une drôle d'aventure. Impossible de laisser l'histoire une fois commencée : on devine des ombres sans en avoir la certitude, rêve et réalité s'embrouillent, personnages revêtent des rôles mystérieux... bref tout pour rester en haleine!

94. The Impossible Dead par Ian Rankin

En général, n'étant pas très portée sur la politique, je ne me branche pas sur les révélations historiques ni les conspirations de salon. Ici, par contre, Rankin construit une habile histoire basée sur un passé qui ne veut pas mourir - exemple que l'histoire moule le présent. Il y a toujours beaucoup de personnages chez Rankin (peut-être trop), mais on retrouve le taciturne Fox, le jeune Naysmith et le sarcastique Kaye, ce qui donne l'impression de retrouver des amis (ce n'est que le deuxième de la série donc il est peut-être un peu tôt pour parler de "vieux amis"!). L'histoire n'est pas trépidante, mais se déroule avec précision, et j'ai trouvé que le caractère politique ajoutait en fait beaucoup à l'intrigue. Fox a fait preuve de beaucoup trop de naïveté à la fin, à mon avis, et Rankin a dû utiliser d'artifices ridicules, mais en somme, cette histoire vaut la peine d'être lue.

45Cecilturtle
Dez. 31, 2011, 1:06 pm

Je consigne ici ce qui seront mes deux dernières lectures de l'année :

95. Ablutions par Patrick deWitt

Ce livre porte sur les aventures d'un paumé alcoolique désabusé dans la tradition d'O'Toole ou de Bukowski. Ce n'est ni particulièrement rédempteur ni profond bien qu'il y ait une lueur d'espoir à la fin lorsqu'après un vol, le personnage principal quitte sa vie décousue pour ce que l'on espère être un nouveau départ. Le livre est bien écrit, il y a des images vives et même poétiques, on s'intéresse aux personnages et à leur devenir, mais je n'ai pas trouvé les thèmes et l'histoire bien originaux. C'est un premier roman, donc il y a sans doute place à l'amélioration. Je sais deWitt fait l'objet de beaucoup d'attention.

96. Toxique ou l'incident dans l'autobus par Greg MacArthur

Pièce de théâtre fascinante qui porte sur un fait divers canadien (acte terroriste qui aurait eu lieu à Vancouver en 2004) mais dans lequel on n'a pas pu décortiquer quelle était la part de vérité et quelle était la part d'imaginaire collectif. De là découle toute une discussion sur la peur, le terrorisme, les préjugés et la xénophobie. En quelques pages et en mots demi-prononcés, l'auteur recrée une atmosphère pesante où règnent le doute et la confusion mêlée parfois de désespoir parfois de résignation parfois d'espoir... bref une histoire qui doit être puissante sur scène. La traduction est très québécisée ce qui peut rebuter le lecteur international, mais j'en recommande la lecture.

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