Plaidoyer contre l’excision et hommage rendu à la culture traditionnelle africaine telle qu’elle s’incarne au Burkina Faso, ce roman a des prétentions progressistes. Tremblay est certes de bonne foi en se voulant féministe (les femmes, écrit-il, « sont la vie de l’Afrique ») et anticolonialiste, mais il n’arrive pas, c’est le moins qu’on puisse dire, à refréner sa vision du monde développée dans les vestiaires d’arénas occidentaux.

Oui, Tremblay en connait un rayon dans l’art de raconter mais se répète beaucoup: «L’Afrique entrait en elle», je ne sais plus combien de fois ; au Burkina «on fait comme les Burkinabés», merci mon Réjean de nous le rappelez, je vais le noter dans mon calepin. Tremblay oublie qu’en littérature et contrairement à la télé, il est préférable de ne pas trop insister. De même, il n’est pas nécessaire que ses personnages accaparent à la fois l’attention de tous les médias du Burkina et des les plus hauts personnages du pays (la première dame, M.Camporé fait même un cameo) pour les rendre vivants.