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Lädt ... It's Only the End of the World [2016 film]von Xavier Dolan (Regisseur)
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Il convient de dire pour commencer que l'histoire, librement inspirée d'une pièce de Lagarce, paraît un peu décalée. Même si on meurt hélas encore du SIDA aujourd'hui et si la période et le lieu de l'histoire ne sont pas précisées, il n'en demeure pas moins une perception de décalage de voir ce jeune trentenaire face à une mort proche en raison d'une maladie dont on tait le nom.
En choisissant de tourner uniquement avec des acteurs français, Xavier Dolan nous emmène également dans un autre univers. Exit le mordant, la rage et l'exotisme du joual. Une langue française bien de chez nous amortit de fait les effets produits, pour ne pas dire qu'elle les gomme.
Bien que les acteurs, triés sur le volet -et ce casting somme toute sans risque a de quoi surprendre chez ce jeune surdoué audacieux- jouent excellemment leur partition, on attend un peu vainement les interactions entre eux. L'émotion peine à affleurer et ne circule pas.
Xavier Dolan a volontairement choisi le huis-clos et les gros plans sur les visages de ses personnages pour illustrer l'étouffement familial dans ses noeuds névrotiques. Le sentiment de tension, de confinement et de crise, accru par le temps caniculaire et l'orage qui menace, se ressent efficacement tout au long du film.
Pourtant, il manque quelque chose à ce film si bien mis en scène et interprété.
Les dialogues, tellement jaillissants et spontanés dans le film précédent, sont ici mesurés et emplis de silence, jusqu'à l'artifice, jusqu'au maniérisme.
Et donnent un peu l'impression que Xavier Dolan se regarde faire du cinéma et tient à prouver au spectateur combien il maîtrise son art de filmer et mettre en scène.
D'où un sentiment de déception qui peut naître en découvrant ce film aux qualités par ailleurs incontestables. ( )