La 4©·me de couv. indique :"Historiens, sociologues, ethnologues ou r©®veurs, ©♭conomistes et philosophes (dussent-ils tra©ʼner les pieds), artistes ou po©·tes et nous qui passons par l© sommes convi©♭s © cet ©♭trange banquet de la pens©♭e. Son actualit©♭ et sa force ne vont pas manquer de remuer. Les deux derniers volumes des oeuvres compl©·tes de Georges Bataille couvrent une activit©♭ d©♭cisive et consid©♭rable : elle tient en cent vingt-sept longs articles, aujourd'hui m©♭connus, ©♭crits entre 1944 et 1949 (tome XI), 1950 et 1961 (tome XII) : "Seule la mort se d©♭robe © l'effort d'un esprit qui s'est propos©♭ de tout embrasser." La plus grande partie d'entre eux a ©♭t©♭ r©♭dig©♭e pour la revue que Bataille fonde et dirige © partir de 1946, Critique. Mais d'autres ensembles au ton tr©·s singulier (pour Troisi©·me convoi ou Botteghe Oscure) se d©♭gagent et font cavalier seul. Pour mieux marquer le mouvement de la pens©♭e, l'ordre chronologique a ©♭t©♭ ici suivi. Voici donc regroup©♭e et lisible cette impressionnante somme qui, au fond, sert d'exercice pr©♭paratoire, d'escorte et de commentaire permanent aux livres imprim©♭s : pour Bataille, le premier sous son nom date, on le sait, de 1943, il a alors quarante-sept ans ; c'est L'exp©♭rience int©♭rieure. On assiste ici © une extraordinaire d©♭pense ©♭nerg©♭tique qui couvre les dix-huit derni©·res ann©♭es de sa vie. Toutes les pol©♭miques, tous les d©♭bats de l'©♭poque, toutes les amiti©♭s y figurent en premi©·re ligne : Breton, Sartre, Heidegger, Char, Pr©♭vert, Blanchot, Beckett, Miller, Camus, Masson, Leiris... Les ©♭tudes sont longues, attentives, fouill©♭es. Elles pr©♭tendent donner un aper©ʹu de l'esprit humain dans tous les domaines. Elles r©♭v©·lent une pens©♭e en travail, en ©♭tat de recherche, d'excitation et de jeu, au jour le jour. A mi-route entre la parole vive et le livre, elles ©♭voquent le rythme, la pulsation et parfois, ponctuation aidant, la respiration de "l'imperceptible col©·re du bonheur" qui les porte". Francis Marmande."