Tout commence banalement en 1950 par une opération dans le haut pays indochinois destinée à recueillir les éléments d'une colonne décimée par le Viet-minh et à protéger le repli d'une garnison exposée. Hachée par un adversaire supérieur en nombre, une compagnie de paras est capturée avec ceux qu'elle tentait de sauver. Théoriquement, les voilà à l'abri, retirés du jeu. Si les camps de prisonniers ne sont pas le paradis, du moins les Conventions de Genève leur assurent-elles en principe de ne pas être un enfer. Encore faut-il qu'elles soient admises par les maîtres de cas camps : tel n'est pas le cas des hommes de Ho Chi M'tnâ. Ils voient dans ces - officiers français des criminels de guerre qui doivent se transformer en « combattants de la paix » ou mourir. Soumis su régime d'éducation politique du Camp N° 1, les survivants signeront un an plus tard un manifeste dénonçant L’armée française et célébrant l'armée viet-minh.
Seuls les noms sont fictifs dans ce récit qui s'appuie sur le témoignage des rares rescapés pour donner un tableau hallucinant de l'Indochine en guerre et de ses combattants, fanatisés venus de l'autre côté du Rideau de bambou ( )