> LES GRANDS COURANTS DE LA MYSTIQUE JUIVE, de Gershom Scholem. Trad. française par M.M. Davy, Payot, 1973. — Cette somme de la mystique juive touche en chacun de ses chapitres au thème du maître spirituel et de la transmission initiatique. Des premiers maîtres de la Michna aux Rabbis du Hassidisme polonais et ukrainien vivant dans le cours du XVIIIe siècle, c’est toute la cohérence d’une tradition avec ses tragédies, c’est tout le fil qui se déroule d’homme à homme malgré les ruptures ... Ruptures de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur, comme avec la prétention à être le Messie du grand hérésiarque Sabbataï Zevi. De très grands maîtres, en particulier, Abraham Abulafia et Isaac Luna, les Espagnols, sont essentiellement analysés.
—Revue Française de Yoga, (1), Janv. 1990, (p. 194)

> Dussault Jean-Claude. Mircéa Eliade, Traité d'histoire des religions, Petite Bibliothèque Payot no 312. 390 pages ;
C. G. Scholem, LES GRANDS COURANTS DE LA MYSTIQUE JUIVE, Payothèque, 1977. 432 pages, $20.80 ;
Shunryu Suzuki, Esprit zen, esprit neuf, Coll. Points-Sagesses, édit, du Seuil, 1977. 180 pages.
DANS l’abondante moisson de rééditions qui nous parviennent, il faut signaler tout particulièrement le célèbre et indispensable Traité d’histoire des religions de Mircéa Eliade, dont le premier copyright date de 1948 et qui a connu depuis plusieurs rééditions, la dernière dans la collection Payothèque en 1975.
Le traité trouve aujourd’hui place, en format réduit et à un prix plus abordable, dans la Petite Bibliothèque Payot. La grande nouveauté de ce livre consistait à substituer à l’histoire chronologique classique une étude systématique des structures symboliques et mythologiques du sacré qui animent toutes les religions et se répercutent de l’une à l’autre. C’est peut-être le concept de "hiérophanie” introduit par Eliade, pour décrire les manifestations du sacré par le moyen des astres, des sites ou des éléments de la nature, qui souligne le mieux l’apport de Mircéa Eliade à l'étude des religions. Le ciel, le soleil, la lune, les eaux, les pierres sacrées, la terre, la végétation, sont l'objet d'analyses particulières en rapport avec les symboles qu'ils incarnent, les dieux qui y sont reliés et les cultes qu'ils inspirent. On y trouve également des considérations sur l’espace sacré, sur le temps et le mythe de l'éternel retour.
— JUDAÏSME ET ZEN —
A Saluer également, la réédition du livre de Gershom G. Scholem, Les grands courants de la mystique juive (trad. de M.-M. Davy), paru pour la première fois en 1960 dans la Bibliothèque scientifique de Payot (à 17 francs; la présente édition se vend $20.80). Certains thèmes qui y sont traités, comme le Hassidisme et la Kabbale, ont acquis depuis une polularité qui n’est pas sans prêter parfois à une grande confusion. Scholem est un guide sûr en ces matières et son livre jette une nouvelle lumière sur une partie importante de l’histoire de la pensée européenne. Ajoutons que plusieurs émigrés juifs, qui ont trouvé refuge au Canada, sont reliés plus ou moins directement à ces courants mystiques.
Toujours dans le domaine traditionnel, il faut noter la traduction du dernier traité paru sous la signature du grand maitre Suzuki, Esprit Zen, esprit neuf, qui réunit des propos recueillis par des disciples américains de Suzuki et constitue une sorte d'introduction générale adaptée au débutant de l’enseignement zen. Trois thèmes y sont développés : la pratique juste, l’attitude juste et la compréhension juste. L’esprit zen, est-il écrit en sous-titre du premier chapitre, “c’est la sagesse à la recherche de la sagesse".
La simplicité avec laquelle sont exprimées ici les pensées les plus profondes — et souvent les plus difficiles en apparence — fait de ce livre le guide tout indiqué pour ceux qui auraient été rebutés par d'autres écrits plus techniques.
In: La presse, 16 avril 1977, D. Arts et lettres : https://diffusion.banq.qc.ca/pdfjs-1.6.210-dist_banq/web/pdf.php/zBr8DPVeYprpicq... [pdf]

LAS GRANDES TENDENCIAS DE LA MÍSTICA JUDÍA

Un trabajo crucial sobre la larga historia de la espiritualidad esotérica judía. Además de su importancia intrínseca, la influencia de este libro ha sido enorme y parece que continuará indefinidamente. Al igual que las historias y parábolas de Kaka, la obra de Scholem ayudo a inaugurar el gnosticismo judío de nuestra era.
Harold Bloom

A partir de la recuperación de manuscritos largamente silenciados, Gershom Scholem -uo de los mayores estudiosos de nuestro tiempo y el primero en sentar las bases fiables de un análisis de la mística judía- traza el mapa de las ideas y simbolismo del movimiento cabalístico, desde sus comienzos en la Alta Edad Media, su esplendor en la España de finales del siglo XIII con la aparición del Zóhar, hasta las últimas interpretaciones hasidicas. Este trabajo de recuperación redefine muchas de las nociones de la historia y la religión judías y nos abre a nuevas y fecundas interpretaciones acerca del papel del misticismo en el pensamiento occidental.

Gershom Scholem (1897-1982), de familia judía, ya en su adolescencia se convirtió en un sionista apasionado Influido en sus inicios por Martin Buber, en 1923 emigró a Palestina, incorporándose más tarde a la recién creada Universidad de Jerusalen. Fundó una escuela de estudios sobre la mística judía y entre sus obras principales cabe destacar La Cábala y su simbolismo (1960), Los orígenes de la Cábala (1962) y La idea mesiánica en el judaísmo y otros ensayos de espiritualidad judía (1971)

Librería 8. Estante 6.

About Gershom Scholem:
"Scholem's absolute rigor and integrity--as well as his dedication to the study of magic--inspired Saul Lieberman, an authority on the Talmud, to offer the greatest backhanded tribute in the history of scholarly irony when introducing him at the Jewish Theological Seminary: "You know that I believe that mysticism is nonsense, total and complete nonsense, but the history of nonsense is scholarship. And the man who is about to speak knows more about the history of nonsense than anyone has ever known.""
(Source: Anthony Grafton, "Gospel Secrets: the Biblical Controversies of Morton Smith", in: The Nation 26-01-2009)