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Lädt ... A Defense of Abortionvon Judith Jarvis Thomson
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Ist das Recht des Fötus auf Leben höher einzuschätzen als das Recht der Mutter auf ihren eigenen Körper? 1971 diskutierte Judith Jarvis Thomson diese Frage in einem berühmten Gedankenexperiment: Stellen Sie sich vor, Sie werden ohne Bewusstsein an den Blutkreislauf eines schwer erkrankten berühmten Violinisten angeschlossen, um dessen Leben zu retten. Dürfen Sie sich später entfernen und so den Tod des berühmten Künstlers in Kauf nehmen? Thomson bejaht dies und überträgt das Ergebnis auf die Debatte um Abtreibung. Der klassische Text erscheint hier in neuer Übersetzung und mit einem den Argumentationsgang und die Wirkungsgeschichte rekonstruierenden Kommentar. Die Reihe "Great Papers Philosophie" bietet bahnbrechende Aufsätze der Philosophie: - Eine zeichengenaue, zitierfähige Wiedergabe des Textes (links das fremdsprachige Original, rechts eine neue Übersetzung). - Eine philosophiegeschichtliche Einordnung: Wie dachte man früher über das Problem? Welche Veränderung bewirkte der Aufsatz? Wie denkt man heute darüber? - Eine Analyse des Textes bzw. eine Rekonstruktion seiner Argumentationsstruktur, gefolgt von einem Abschnitt über den Autor sowie ein kommentiertes Literaturverzeichnis. Keine Bibliotheksbeschreibungen gefunden. |
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Google Books — Lädt ... GenresMelvil Decimal System (DDC)346.017Social sciences Law Private Law Family and Domestic Law Child Custody LawBewertungDurchschnitt:
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Judith Jarvis Thomson ne se facilite pas la vie car elle accepte d’emblée que le fœtus, et ce dès les premiers instants de la conception, a le droit du fœtus à la vie. Elle ne dit pas qu’il a effectivement ce droit d’après elle, mais pose cela comme une hypothèse de travail avec l’objectif de montrer que, même dans ce cas et en reconnaissant ce droit à la vie, l’avortement demeure philosophiquement un droit.
Pour cela, elle utilise un outil de réflexion qu’elle affectionne, l’expérience de pensée. Pour éviter le jargon, on pourrait tout simplement dire que Judith Jarvis Thomson raisonne par analogie, avec notamment celle du violoniste. Cela donne un livre plutôt facile à lire, sans le jargon et les phrases alambiquées que l’on peut trouver dans certains livres de philosophie. Le raisonnement de Judith Jarvis Thomson est intéressant, provoquant. En déplaçant le regard d’une focalisation sur le droit du fœtus à vivre vers le droit de la femme à disposer de son corps, elle ne peut que provoquer une vraie réflexion, et ce que l’on soit a priori pour ou contre le droit à l’avortement.
Bien sûr, Judith Jarvis Thomson est pour le droit à l’avortement, le titre de son article ne laisse pas planer le doute, mais ce livre a été lu tant par des défenseurs que des opposants à ce droit et a nourri les débats dans les deux camps. Le raisonnement par analogie m’a aidée à progresser dans ma propre réflexion, même si je me suis toujours méfiée des analogies, qui ont toujours leurs limites. C’est bien d’ailleurs sur ce terrain que les opposants au droit à l’avortement ont combattu ce texte. Il est vraiment intéressant de voir le choix de l’avortement comment deux droits qui s’affrontent, et comment ils doivent être réconciliés ou départagés. Au vu de ce texte, l’expression « My body, my choice », « Mon corps, mon choix », prend pour moi sa pleine signification et je crois que je le comprends enfin, comme je comprends mieux d’où peuvent venir certaines positions de limitation du droit à l’avortement (comme par exemple le limiter aux cas de viol, une position que je ne partage pas et que je ne comprenais même pas, maintenant, si je ne la partage toujours pas, je peux comprendre le raisonnement qui la sous-tend).
C’est donc un texte passionnant à lire, qui qui pousse à être exigent avec sa propre réflexion, à ne pas se contenter d’un discours tout fait, d’un prêt-à-penser certes confortable mais mais trop simpliste et étriqué. Un texte qui a plus de 50 ans mais est toujours d’actualité dans un monde où le droit à l’avortement semble reculer (remplacez juste Henry Fonda par Brad Pitt, ou tout autre jeune premier à votre goût…). Un texte qu’il est bon de lire et qui est bien plus accessible que la plupart de ses compagnons d’étagères au rayon philo ou essais. Il demande certes un peu plus de temps que ce que ses 80 pages trop aérées pourraient faire penser, mais c’est un temps riche et enrichissant.