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Lädt ... Clérambardvon Marcel Aymé
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Melde dich bei LibraryThing an um herauszufinden, ob du dieses Buch mögen würdest. Keine aktuelle Diskussion zu diesem Buch. Alors qu’il ne s’était pas encore attaqué à la magistrature, M. Aymé était déjà allé faire un tour chez les bigots, cela avait donné «Clérambard». Le personnage de Clérambard lui-même est une exception parmi les personnages masculins de M. Aymé. D’habitude il les aime tièdes, incertains, tendres, doutant d’eux ou plutôt ne se faisant plus guère d’illusions sur leur courage, leur force de caractère, leur volonté, leur puissance etc. Des «Monsieur Toutlemonde» qui ne cherchent pas à se mettre en avant et qui diraient eux-mêmes qu’ils n’ont rien de remarquable. Clérambard est d’une toute autre espèce. Nous avons là un tyran domestique extrêmement autoritaire qui fait marcher toute sa famille –voire le voisinage- à la badine. Ce nobliau désargenté n’a rien perdu de sa superbe et se croit toujours au dessus du commun, mais quand je dis «désargenté» je ne lui rend pas justice, c’est la misère qui règne dans son manoir et femme, belle-mère et enfant sont astreints aux cadences infernales sur les machines à tricoter qui produisent le maigre gagne pain familial. Soit aigri par les difficultés de cette existence râpée, soit parce que tel est son charmant caractère, Clérambard est méchant, et même sadique avec les animaux que, pour une raison obscure ou sans raison du tout, il déteste. Il les tue volontiers, que ce soit pour les manger ou non, et cette agressivité s’étend aux animaux domestiques, chats, chiens etc. qui passent à sa portée. Mais un jour, il a une vision –ou une hallucination, à votre choix- et Saint François d’Assise vient lui donner un livre sur sa vie et au même moment, le chien du curé qu’il vient de tuer ressuscite. C’est plus qu’il n’en faut pour faire virer du tout au tout notre bourreau des bêtes mais sans lui faire perdre les excès de son caractère. Et le voila soudain défenseur éperdu de la cause animale, mettant sur le même plan une araignée et son épouse, la vie de l’une valant celle de l’autre, et voyant dans l’humble labeur de la prostituée un bel œcuménisme. (Oui là, il est vain de chercher le rapport zoologique, il faut plutôt y voir une douceur vers les plus méprisés ou un hommage aux préposées aux instincts bestiaux je suppose.) La vie de tous va donc au long de ces 4 actes, prendre un virage à 180° de la noblesse à la mendicité, jusqu’à la vente du château au maintien duquel tant de Clérambard s’étaient dévoués et le départ sur les routes en tant que vagabonds de Dieu. Tout au long de cette histoire, le curé du village, le bon sens chevillé au corps, sera le seul a garder la tête froide et à ne voir ni miracle ni apparition, à ne pas désirer renoncer à son confort pour suivre la voie divine, bref, le seul à ne pas du tout à avoir la foi et c’est ce que l’on reprocha violemment à M. Aymé, l’accusant d’avoir voulu ridiculiser l’Eglise. Il est vrai que l’Eglise, l’auteur ne l’appréciait pas plus que la magistrature, mais si on n’a plus le droit de dire ce qu’on pense dans ses pièces, où allons nous?! Il est bon cependant de ne pas négliger la poigne que le clergé faisait encore peser sur tous dans les années d’après guerre. Il me semble qu’actuellement on l’a oublié. keine Rezensionen | Rezension hinzufügen
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