"Vous ©®tes-vous jamais lanc©♭ dans l'immensit©♭ de l'espace et du temps en lisant les oeuvres g©♭ologiques de Cuvier ? Emport©♭ par son g©♭nie, avez-vous plan©♭ sur l'ab©ʼme sans bornes du pass©♭, comme soutenu par la main d'un enchanteur ? En d©♭couvrant de tranche en tranche, de couche en couche, sous les carri©·res de Montmartre ou dans les schistes de l'Oural, ces animaux dont les d©♭pouilles fossilis©♭es appartiennent © des civilisations ant©♭diluviennes, l'©Øme est effray©♭e d'entrevoir des milliards d'ann©♭es, des millions de peuples que la faible m©♭moire humaine, que l'indestructible tradition divine ont oubli©♭s. - Cuvier n'est-il pas le plus grand po©·te de notre si©·cle ?" Ainsi Balzac campe-t-il, dans La Peau de chagrin, le portrait du c©♭l©·bre naturaliste. Publi©♭ en 1812 en t©®te des Recherches sur les ossements fossiles de quadrup©·des, le "Discours pr©♭liminaire" retrace l'histoire du globe terrestre et du vivant en faisant converger pour la premi©·re fois l'anatomie compar©♭e et la pal©♭ontologie. A la fois d©♭fense et illustration du catastrophisme, ce texte marque un jalon fondamental dans l'histoire des sciences.