On ne pr©♭sente pas Bernanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans apr©·s sa mort, il appara©ʼt plus que jamais dans sa totale singularit©♭. Bernanos n'est pas seulement un ©♭crivain impressionnant, il est aussi un m©♭lange ©♭tonnant d'individualit©♭ irr©♭ductible et d'engagement © la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune id©♭ologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu r©♭cup©♭rer © leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre " irr©♭cup©♭rable " : L©♭on Bloy. Catholique flamboyant, Bernanos n'h©♭site pas, bien que royaliste de coeur, © soutenir les r©♭publicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, © s'exiler au Br©♭sil lorsque certains " nationaux " prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un " pr©♭destin©♭ " et se rallie © la cause r©♭sistante qu'il incarne. Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou litt©♭raires, t©♭moignages directs de l'histoire universelle v©♭cue par l'©♭crivain. © c©þt©♭ de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimeti©·res sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-©mes, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Fran©ʹais ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables © la compr©♭hension de l'itin©♭raire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte. Lire ou relire Bernanos n'a jamais cess©♭ d'©®tre n©♭cessaire et l'est peut-©®tre plus encore aujourd'hui o©£ ses ma©ʼtres mots et principes directeurs, " r©♭volte de l'esprit " et " scandale de la v©♭rit©♭ ", sont les meilleures r©♭pliques au poids des conformismes et © l'inertie des consciences.