> « La plupart des gens craignent le silence
et c’est pourquoi toujours il faut, quand cesse
le bruit permanent, celui d’une conversation
par exemple, que quelque chose soit fait, dit,
sifflé, chanté, toussé ou murmuré. Le besoin
qu’on a du bruit est quasiment insatiable,
même si parfois le vacarme devient insupportable
: c’est quand même encore mieux alors
que rien du tout [...] Ce que l’on craint en
réalité, c’est ce qui pourrait venir de l’intérieur :
tout ce qu’on a tenu à distance grâce au bruit
[...] Le bruit moderne est un élément constitutif
de la “civilisation" moderne, que son orientation
prédominante tourne vers l’extérieur et
l’étalement et qui a profondément horreur
de toute tendance méditative. »
—C. G.Jung, La réalité de l'âme, 1. Structure et dynamique
de l’inconscient, La Pochothèque, 1998, pp. 1118-9.

LA RÉALITÉ DE L'ÂME, I. Structure et dynamique de l'inconscient, de Carl Gustav Jung. — A l’école de Freud, puis en rupture avec lui : Jung aura été un des géants du XXe siècle dans l’étude de l’inconscient. Ce premier volume, qui réunit des extraits sélectionnés de textes majeurs comme : “Métamorphoses de l’être et ses symboles”, “L’énergétique psychique”, “La psychologie du transfert”, “Les racines de la conscience” etc., fait le point sur la notion d’inconscient collectif - l’idée d’archétype -, sur le concept d’énergie psychique et sur la dynamique interne de l’inconscient. Une très bonne introduction à l’œuvre foisonnante de Jung. La Pochothèque, Ed. Le livre de poche - 1177 p.
—3e millénaire, (49), Automne 1998

> « Le miroir ne flatte pas, il montre fidèlement ce qui regarde en lui,
à savoir le visage que nous ne montrons jamais au monde,
parce que nous le dissimulons à l’aide de la persona,
du masque du comédien. Le miroir, lui, se trouve derrière le masque
et dévoile le vrai visage.. »
—C.-G.Jung, La réalité de l'âme, 1. Structure et dynamique
de l’inconscient, La Pochothèque, 1998, pp. 137.

> « En exagérant un peu, on pourrait dire que la persona, c’est ce que
l’on n’est pas réellement mais que les autres croient que l’on est. »
—C.-G.Jung, La réalité de l'âme, 1. Structure et dynamique
de l’inconscient, La Pochothèque, 1998, pp. 651.

> « La maladie n’est pas un fardeau superflu et vide de sens, elle est nous-même ! ;
nous-même en tant que “l’autre” qu’on cherche à évincer, par exemple par désir
infantile de commodité, ou par peur, ou pour tout autre motif. »
—C.-G.Jung, La réalité de l'âme, 1. Structure et dynamique
de l’inconscient (1934), La pochothèque, 1998.