> ENTRE LE TEMPS ET L'ÉTERNITÉ, de Ilya Prigogine & Isabelle Stengers, Éditions Fayard, 220 pages, 98 FF.. — « A tous les niveaux, la science redécouvre le temps. Et peut-être cette problématique du temps nous permettra-t-elle de voir se dessiner un nouveau type d'unité de la connaissance scientifique. » écrivaient, dans « La Nouvelle Alliance » (Éd. Gallimard), Ilya Prigogine et Isabelle Stengers en 1979. Ce second ouvrage brosse aujourd'hui le tableau de ce renouveau. Les auteurs ont choisi de décrire ici « en direct » les développements majeurs des problèmes théoriques essentiels, « avant même que certains de ces développements aient pu faire l'objet de publications dans des revues scientifiques spécialisées. ». « La Nouvelle Alliance » renversait le paradigme de la dynamique classique qui imposait le caractère éternel des lois physiques, définies à l'encontre des descriptions phénoménologiques traduisant, elles, la « flèche du temps », l'irréversibilité des phénomènes. Les auteurs montraient, aux vues des développements de la thermodynamique des systèmes instables (loin de l'équilibre), le passage décisif du déterminisme vers les probabilités et de la réversibilité vers l'irréversibilité. Ces conclusions, acceptées aujourd'hui par la grande majorité des physiciens, sont menées, à travers ce deuxième ouvrage, dans les domaines de la mécanique quantique et de la cosmologie. Ces deux « sciences de pointe », fondées sur la théorie de la relativité générale, malgré leur caractère révolutionnaire, sont, du point de vue de la conception du temps, les héritières directes de la dynamique classique. Elles sont donc « porteuses d'une négation radicale du temps irréversible. ». Toutefois, « la formulation d'une interprétation dynamique de l'irréversibilité ne remet pas en question la dynamique classique, mais bien le modèle d'intelligibilité qui, jusqu'à ces dernières années, l'a accompagnée, celui de la trajectoire déterministe et réversible. ».
« Entre le Temps et l'Éternité » nous fait découvrir la dimension du devenir.
—3e millénaire, (10), Hiver 1988

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Prigogine-Entre-le-temps-et-leternite/2709
> BAnQ (Interface : la revue de l'ACFAS, janvier 1994) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3174439
> BAnQ (Moisan S., Le devoir, 4 octobre 1993, B-1) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2765822
> BAnQ (Ouellet D., Québec science, 1994, Mai, pp. 42-44) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2874179

> ENTRE LE TEMPS ET L'ÉTERNITÉ, de Ilya Prigogine. — La physique découvre aujourd’hui une nouvelle cohérence. Peut-être n’y a-t-il pas de meilleur symbole de cette cohérence que le fait qu’elle retrouve, aux racines mêmes de l’Univers qu’elle a pu, de manière inattendue, prendre pour objet, la différence intrinsèque entre le passé et l’avenir, sans laquelle nous ne pouvons ni penser, ni parler, ni agir. Éditions Fayard. (Michel FOURNIER)
—Nouvelles Clés, (3), Nov./Déc. 1988, (p. 57)

> ENTRE LE TEMPS ET L'ÉTERNITÉ, par Ilya Prigogine et Isabelle Stengers. — Quelle est la différence entre un peintre abstrait et un physicien théorique ? C’est la question que posa un jour le célèbre physicien Heisenberg devant les auteurs. Sa réponse : « Le peintre cherchera à être aussi original que possible alors que le physicien, lui, tentera de rester aussi fidèle que possible à sa tradition théorique ». Les auteurs ont choisi l’attitude du peintre en ce qui concerne la notion du temps. Ils proposent même une modification fondamentale de la physique, qui consiste à ne plus nier l’irréversibilité du temps. Selon la position classique, le temps ne va que dans une seule direction. Prigogine et Stengers explorent une idée différente, celle où passé et futur n’ont pas de réalité objective. Le thème est fascinant mais son développement pas toujours facile à suivre. Les mordus se délecteront, et la patience des autres risque d’être récompensée. Ed. Champs, Flammarion, 1992, 224 pages, 14.95$. (Danielle OUELLEL)
—Québec science, 1993, Septembre, p. 58