'..think not that you Westerners have done with wars.. and what the sword spares class shall snatch from class in the struggle for supremacy and ease.'

Quite a lot of good moments in this sci-fi adventure story. Also probably one of Haggards smoothest reads. I imagine he had a few more passes on the draft than he usually does.

Most of the good elements are character driven. The plot moves slowly and is not helped by all the foreshadowing. Its pretty obvious where things are going even if you havn't read any other Haggard stories. If you have read some of his other books however then a lot of this will feel very familiar.

Given its publishing in 1919 you might expect some influence from the war but despite the storyline lending itself well to that Haggard seems to almost resent having to acknowledge the conflict. The story is also quite religious, in fact the most religious adventure story i've read since [b: Ardistan and Djinnistan|768606|Ardistan|Karl May|https://images.gr-assets.com/books/1347826185s/768606.jpg|754668].

Its almost a perfect representation of its time period. A bit more advanced than the victorian novels but oddly old fashioned for a modern work. Although i've said its slow, the downtime for want of a better term, is not without its charm mostly due to the personalities of its characters. Theres a fair bit of humour here. ( )

I'm not going to claim that Haggard even at his best is the same order of classic as the best by Charles Dickens, the Brontes, George Eliot or Thomas Hardy. But like fellow Victorians Arthur Conan Doyle or Robert Louis Stevenson or Rudyard Kipling, Haggard really could spin a good yarn, and the fantasy genre in general owes him a great debt. Ten of his books are on my bookshelves. I gobbled those up in my teens and most I remember very, very well even decades later. My favorite of his novels involved Ayesha, known as She-Who-Must-Be-Obeyed, especially the book Wisdom's Daughter. I wouldn't consider this one of Haggard's best though. Of the ten Haggard books on my shelves, with the exception of She and Allan, this is my least favorite, the one I remember least vividly, and those aspects I do remember (reincarnated love, near immortals, lost civilizations) are the ones repeated in book after book by Haggard. That said, this is entertaining, and definitely even the lesser of Haggard books makes many a contemporary fantasy seem rather pallid. ( )

Henry Rider Haggard n'est plus à présenter. Auteur de "She" (Ah ! Ayesha), des "mines du roi Salomon", d'"Eric aux yeux brillants", il est le digne représentant de l'écrivain britannique n'ayant aucun doute sur la suprématie d'Albion sur le monde et de ce type de littérature d'aventures à la limite du fantastique qu'affectionne particulièrement les anglo-saxons. Lorsqu'il écrivit "Le jour où la Terre trembla", il était couvert d'honneur mais dans une profonde déprime. La première guerre mondiale fait rage en Europe. Il y perd un fils. Il se sent vieillir et constate l'écroulement du monde. Pour autant, l'auteur va produire une de ces œuvres mystérieuses qui atteignent le cœur du lecteur car on y aborde des thèmes éternels : l'amour, l'ambition, le pouvoir, l'esprit du sacrifice. De ce roman puissant aux sombres lueurs, on retiendra les deux figures majeures d'Oro et d'Yva, rescapés d'un monde détruit. Détruit par Oro qui possède des pouvoirs immenses, dont celui d'immerger des continents, et qui ne rêve que grandeur, soumission, pouvoir. Héritier d'une civilisation engloutie qui fait penser à l'Atlantide, Oro a voulu survivre à ces temps anciens, avec sa fille, en se plongeant dans un sommeil qui aura duré deux cent cinquante mille ans. Oro qui souhaite refondre ce monde après l'avoir visité (sous forme de corps astral) et constaté que l'espèce humaine est passée experte en horreurs. De l'autre côté, Yva, la Dame brillante, féminine à souhait, dotée également de pouvoirs mais chez laquelle l'esprit de dévouement et de sacrifice, allié à l'humilité et à la sagesse, fait qu'elle prend le parti opposé de son père Oro.

Sans dévoiler le roman, on peut dire qu'il ménage au spectateur des scènes grandioses telles que l'auteur les aime. Les montagnes sortent de terre, les villes souterraines s'offrent au regard, les civilisations passent en extraits brillants. Ce sens de la description fantastique allié au sens de la dramaturgie est un élément de succès indéniable dans les œuvres de Haggard. Si le style de l'auteur est très marqué XIXème siècle, le lecteur accroche à l'action qui, dans le roman présent, ne démarre qu'après une longue présentation des personnages et un naufrage sur une île inconnue.

Réflexion morale d'un homme en plein doute et se voyant vieillir dans la solitude, ce roman est traversé de sombres éclairs mais toujours soutenu par le filigrane d'un amour espéré que Henry Rider Haggard savait éternel.

Veilleur ( )