En los inicios de su carrera artística, Alejandro Jodorowsky se dio cuenta de que no podía cambiar al mundo, pero sí podía empezar a provocar pequeños cambios para transformarlo, sobre todo en la mentalidad de quienes acudían a sus primeras reuniones iniciáticas: “Cada conferencia era el resumen de aquello que había aprendido en mis lecturas de la semana más la interpretación de los símbolos de una carta de Tarot, más (siguiendo el lema “lo que das, te lo das; y lo que no das, te lo quitas”) la descripción de mis íntimos trabajos para llegar a mí mismo y, por último, como fin de fiesta, la explicación de un texto sagrado y su aplicación de manera útil a la vida cotidiana”. Jodorowsky reúne en Cabaret Místico (2006) la médula de esas conferencias, 29 capítulos en los que escribe sobre desviaciones de la personalidad, ciclos repetitivos, anatomía de la pareja, niveles de conciencia, milagros, traiciones y la felicidad de envejecer. Desde hace más de 50 años, ejerce una especia de “salud pública individual”, profesando un arte que, si no es capaz de sanar, no sirve de nada. Para el chileno, el objetivo del volumen que es una persona deprimida salga bailando del Cabaret Místico, embelesada del milagro de la vida, reconciliándose consigo misma. Junto con Psicomagia (2004) y La danza de la realidad (2001), Cabaret Místico completa la triada imprescindible para adentrarse en el universo y el arte de una de las mentes más explosivas de nuestro tiempo: Jodorowsky ha pasado por la literatura, el teatro, el cine y la poesía siempre buscando reconfortar el cuerpo, el alma y el espíritu del ser humano. “Cuando nos referimos a Cuerpo, Alma y Espíritu no hablamos de tres “cosas” diferentes sino de diversas categorías del Yo. Estamos acostumbrados a afirmar “yo soy yo” sin saber claramente cómo estamos constituidos. El Yo que nos distingue de los otros puede ser una percepción limitada, confusa, desviada de lo que en verdad somos. Tenemos que aprender a distinguir el Yo personal (Cuerpo), el Yo superior (Alma) y el Yo esencial (Espíritu) del Dios interior”. Editado recientemente en una versión de bolsillo de la editorial Siruela, Cabaret Místico se vuelve una lectura obligada para los seguidores de Alejandro Jodorowsky, siendo la experiencia más cercana a estar presente en una de sus míticas conferencias. ( )

> CABARET MYSTIQUE Histoires spirituelles, de Alexandro Jodorowksy. — A jodorowsky, poète et réalisateur chilien, anime régulièrement des conférences appelées Cabaret mystique dans lesquelles il interprète des textes sacrés et des histoires drôles et initiatiques. Il reprend ici, de la même manière, une trentaine d’histoires commentées. Il nous résume dans son introduction le sens de ces rencontres : « La vérité n’est pas dans un livre, mais dans l’esprit de celui qui, s’appuyant sur le symbole, découvre dans les profondeurs de son être ce mystère essentiel qui est son vrai maître. S’il en est ainsi, pourquoi ne pas aller chercher la sagesse dans l’art littéraire le plus humble de tous : la blague ? Pourquoi ne pas traiter ces contes brefs comme s’ils étaient des textes initiatiques ? » Ed. Albin Michel - 2008. 330 p.
—3ᵉ millénaire, (89), Automne 2008

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Jodorowsky-Cabaret-mystique--Histoires-spirituell...
> BAnQ (Blanchette J., Le devoir, 19 sept. 2008) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2813847

> CABARET MYSTIQUE, de Alexandro Jodorowksy. — Pendant plus de vingt ans se sont tenues à Paris des réunions hebdomadaires tenues par Jodorowsky : il souhaitait partager avec les personnes présentes l’essence de sa recherche, celle du « Moi essentiel. » Interprétation des arcanes du Tarot, description de son cheminement, présentation de textes sacrés, le tout émaillé d^histoires amusantes, de contes initiatiques, telle était la forme que prenait ce qu’il appelait son Cabaret mystique. Ce livre est bâti sur la même trame, avec de nombreuses respirations constituées par les histoires initiatiques et souvent humoristiques : il se lit donc avec plaisir, dans la détente, mais la légèreté n’est qu’apparente car c’est bien de l’Essentiel dont il est question ici. L’auteur commence par exposer la base de sa compréhension, en quelque sorte une vision théorique des niveaux que peut vivre un être humain : du moi personnel (le corps) animé par quatre ego ou quatre énergies (corporelle, libidinale, émotionnelle, intellectuelle), le moi supérieur ou âme correspondant à un rééquilibrage entre les egos qui ont trouvé la façon juste de fonctionner, le moi essentiel ou esprit qui est extinction de la dualité, et enfin le Dieu intérieur qui représente le niveau où « l’individu devient véhicule transmetteur de la Volonté suprême. » Le livre explore toutes ces dimensions, partant de là où nous sommes, c’est-à-dire la confusion entre les quatre egos, chacun tirant la couverture de son côté, jusqu’à la découverte de la grâce que peut constituer l’instant où le « je » personnel s’efface au profit du plus haut. Mais il ne s’agit en aucune manière de « tuer » un quelconque ego : ceux-ci font partie de nous, ils ne font simplement qu’être abandonnés à un fonctionnement conditionné depuis si longtemps que nul ne peut le changer. Mais il est autre chose qui parfois, éphémère, nous apparaît, l’écho d’une autre vie possible, où le coeur est plein, l’intellect n’est plus soumis aux associations répétitives qui forment sa vie, et où le corps est habité par une présence, une vibration inconnues. L’appel est vibrant : nous sommes attendus sans qu’il n’y ait aucun lieu à joindre. Il n’est qu’à écouter, sans chercher à répondre, sans commentaire. « Être ce que l’on est », dans l’instant présent, est le fruit de cet appel. Cet ouvrage explore le passage de la chenille au papillon, des ténèbres à la lumière, de la terre au déploiement des ailes. Albin Michel, 2010. 328 p.
—3e millénaire, (102), Hiver 2011

> CABARET MYSTIQUE, de Alexandro Jodorowksy (Albin Michel, 2008). — Au croisement de la psychothérapie et du théâtre, le « cabaret mystique » de Jodorowsky est depuis des années le rendezvous hebdomadaire des chercheurs de sens. La « sagesse des blagues » à laquelle il nous initie dans ce livre est le résultat de cette pratique vivante.
—(Espaces libres)

> Alexandro Jodorowsky. — CABARET MYSTIQUE, éditions A. Michel. — Il n’y a qu’Alexandro Jodorowsky pour réussir le tour de force de nous embarquer dans un enseignement complet de sagesse et de spiritualité active, essentiellement en nous racontant des blagues de mères juives, des tordantes histoires du soufi Nasr Eddin Hodja, ou des mini-contes glanés dans le monde entier - accompagnés aussi de témoignages vécus très touchants. Avec la verve que ses lecteurs connaissent il nous fait du bien tout en nous détendant. Pourquoi ? Parce que Jodorowsky a maintenant atteint l’âge où toute sa verve provocatrice s’est définitivement muée en bonté pleine d’expérience et en malice imprégnée de compassion. À signaler aussi : Les Doigts pointés vers la lune, un classique de Wei Wu Wei traduit aux éditions Almora.
—Nouvelles Clés, (59), Automne 2008, (p. 67)

> LES MILLE VISAGES DE JODOROWSKY. — La Sagesse des contes, récemment réédité en poche, est l’un des livres emblématiques du « style Jodorowsky » : à travers des histoires toutes simples, qui appartiennent à la mémoire collective, il amène son lecteur à une découverte intérieure jubilatoire. Son dernier ouvrage, Cabaret mystique, peut à bien des égards être considéré comme la suite de La Sagesse des contes, sauf qu’ici ce sont les histoires drôles qui jalonnent le cheminement spirituel.
Surprenant ? Assurément, mais aussi très réussi. Le sage-fou chilien montre la vraie grandeur de la sagesse populaire dans toutes ses expressions.
On sait que « Jodo » fut initié au zen au Mexique dans les années 1970. Dans Mu. Le maître et les magiciennes, il nous offre le récit picaresque, et en même temps hautement spirituel, de cette période propice à toutes les expériences. Tandis qu’il apprend à explorer les profondeurs de son être sous la conduite du maître Ejo Takata, des femmes remarquables, dont la célèbre peintre surréaliste Leonora Carrington, l’entraînent dans des aventures truculentes. Ces « magiciennes » l’aident à se dépouiller de ses cuirasses émotionnelles, à élargir son cœur et sa vision de la vie. Il alterne ainsi les rigoureuses méditations silencieuses menant à la paix de l’esprit, et la plongée aux tréfonds du sexe, du rêve et de la création, jusqu’aux limites de la folie.
On ne sort pas indemne de ce livre halluciné. À travers son parcours épique d’aventurier du corps et de l’esprit, ce grand artiste nous tend ici un miroir fascinant où chacun peut lire le sens de sa propre histoire.
*Cabaret mystique, Histoires spirituelles, Alexandro Jodorowsky, Ed. Albin Michel, 336 pages, 20 € ;
Mu. Le maître et les magiciennes, 320 pages, 8 €.
—L’Homme en Question, (21), Printemps 2008, (p. 14)