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Werke von Luc Bigé

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> PROMÉTHÉE, LE MYTHE DE L'HOMME, La sublime irrévérence, de Luc Bigé. — Celui qui voyait "avant”, bénéficiant du talent de l’intuition prévoyante, demeure un archétype vivant au coeur de l’homme moderne. La société occidentale semble agir toute entière sous une impulsion prométhéenne, reléguant les Dieux dans les poubelles de l’histoire, affirmant orgueilleusement la puissance de sa volonté propre, agissant en démiurge pour créer artificiellement un homme nouveau (l’ensemble de la recherche scientifique ne conduit-elle pas à cela, avec l’intelligence artificielle, la robotique, la génétique, le clonage, etc. ?). Cet ouvrage met ainsi en lumière, de façon troublante et convaincante, la façon dont le mythe de Prométhée s’incarne aujourd’hui. Il est aussi troublant de trouver dans ce mythe la présence du déluge. En effet, devant l’iniquité des hommes et le renversement des valeurs : Zeus décide d’inonder la Terre. Or, les modèles climatiques mis au point par les scientifiques, cherchant à prévoir (Prométhée : celui qui voit “avant") l’impact de l’effet de serre sur l’avenir, mettent en évidence des augmentations très rapides de la température (entre 5°C et 10°C, alors même que la température moyenne sur le planète est de 16°C !), menant entre autres à un relèvement du niveau des mers de 7 mètres ! Nous savons donc déjà ce qui va se passer, mais continuons aveuglément à agir comme si de rien n’était. Prométhée, modèle du libre penseur, "que la transgression fascinée, cherche “la vérité par lui-même... au risque d’un déluge". Mais trouver la vérité nécessite l’acceptation de ses vérités, fruit d’un déconditionnement psychique : voir le fonctionnement de la pensée rationalisante (ratiocinante ?) - refusant la dimension intuitive -, celui des émotions et leur rôle majeur dans la vie intérieure, et enfin constater que nous n’habitons pas notre dimension corporelle. Zeus dénude Prométhée et l’enchaîne à son rocher, envoyant l’aigle lui dévorer le foie. La profondeur du mythe interpelle le lecteur : le foie équilibre le métabolisme et désintoxique le corps. La libération de Prométhée sera aussi l’acceptation de sa nudité, et enfin cesser de refuser son sort et d’insulter les Dieux. L’élan créateur, vers le nouveau (au niveau social, le consumérisme sans frein) doit être tempéré par la sagesse, et celle-ci vient par la "digestion" de ses expériences, par un arrêt méditatif, laissant monter à la surface de la conscience les reflets psychiques des impressions reçues au cours de la journée. "Aujourd’hui, trop souvent, le mythe nous dévore. Il nous utilise comme des marionnettes pour gagner toujours plus de consciences humaines [...], soulever les êtres humains les uns contre les autres au nom de la liberté et de l’amour". "Voir clair rend libre". Telle est la vibrante leçon de ce bel ouvrage. Ed. de Janus, 2005. 316 p.
3e millénaire, (77), Automne 2005
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Joop-le-philosophe | Apr 9, 2019 |
> ICARE, la passion du Soleil, de Luc Bigé. — Luc Bigé explore, livre après livre, les mythes fondamentaux de la Grèce antique. Après Prométhée, après Narcisse, voici Icare et son père Dédale (le créateur, entre autres, du fameux labyrinthe enfermant le minotaure). Il est extraordinaire et étonnant, même passionnant, de découvrir la richesse de ces mythes, ce qu’ils enseignent au monde contemporain, et à quel point les comportements de nos sociétés modernes semblent mystérieusement obéir à des lois archétypales. Notre société est-elle demain condamnée à se brûler les ailes comme Icare, dans un élan vers la vérité ; le soleil intérieur ? Car aujourd’hui la société moderne suit le chemin de Dédale, ingénieur, technicien, inventif et toujours inventant. Mais chaque invention, créée dans le but d’apporter une solution à une question, soulève un nouveau problème qu’une nouvelle invention se devra de résoudre.
C’est la fuite en avant que génère la technicité vide de sens et de but étriqué. Dédale en vient même à finir par ne faire que créer des jouets pour les enfants ! Quel magnifique parallèle avec le monde moderne qui crée de plus en plus de superflu, des jouets électroniques pour enfants, que ceux-ci soient enfants ou adultes. Icare est son fils. Son destin sera-t-il de suivre les conseils de son père l’ingénieur, le technicien, ou d’aller au-delà, suivant son aspiration à l’envol ? Dédale et son fils, enfermés dans le labyrinthe construit par Dédale lui-même, s’enfuient par les airs grâce à des ailes élaborées par ce dernier. Mais Icare n’écoute pas son père, il s’élève vers le soleil qui brûle se ailes. Icare chute dans la mer et se noie. Quelle voie suivront les enfants de notre société ? Suivre la voie technique qui « mange » jour après jour la nature ? Chausser les ailes créées par leurs pères, et se noyer ? Voler de leurs propres ailes et donc, peut-être, suivre leur propre voie sans renoncer à leur élan ascensionnel, leur désir d’aller vers les plus hautes vérités ? Toutes ces questions, et bien d’autres comme celles du mensonge et de la vérité, des labyrinthes formés par nos esprits tourmentés (il suffit de voir un échangeur d’autoroute, ou le métro parisien), sont abordées dans cet ouvrage, en lien avec l’aspect psychologique des mythes, leur décryptage au travers de la langue, et leur aspect archétypal. Éditions de janus, 2008 - 184 p.
3e millénaire, (91), Printemps 2009
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Joop-le-philosophe | Mar 27, 2019 |
> L'ÉVEIL DE NARCISSE, de Luc Bigé. — Loin du Narcisse présenté par la psychanalyse, l’auteur s’attache à explorer le mythe dans sa richesse et sa complexité. En effet, les mythes semblent bien toujours indiquer une voie de cheminement au travers de notre incomplétude et de la souffrance vers l’Orient de notre Être. Ici, Narcisse, métaphore de nous-même, se cherche au travers d’un chemin d’amour. Aimé des hommes comme des femmes, il refuse l’amour des uns comme des autres. Il refuse l’amour exclusif que lui portait Ameinias, qui s’en suicidera. Il refuse l’amour possessif de Echo, nymphe condamnée à ne pouvoir que répéter les mots des autres. Repousser Echo, c’est aussi refuser la répétition des mots et des images mentales en soi. Narcisse parvient alors à une source d’eau claire, dans un lieu hors du temps, que nul n’atteignit jamais. Se mirant à la surface de l’eau, il voit soudain son vrai visage. Son attention, pour la première fois, ne se projette plus à l’extérieur de lui, mais se retourne et plonge en lui-même. Il y rencontre sa propre beauté, au-delà de toute image. « Un feu secret le consume », nous dit Ovide. La plongée dans la source de son être mène à la plongée dans l’Hadès, dans la mort, séjour dans les profondeurs de la Terre. Son corps disparaît et à sa place apparaît cette fameuse fleur, la Narcisse. Se reconnaissant pour ce qu’il est réellement, il meurt à lui-même pour renaître en cette fleur qu’il n’a jamais cessé d’être. L’auteur expose de façon troublante la puissance de cette métaphore, et la signifiance de ce mythe : connaître la source de son être est mourir à soi-même, mourir aux mots, mourir aux images, sortir de l’engourdissement, du sommeil diurne. Les passages initiatiques au travers de l’amour, décliné sous différents visages, le renoncement à la répétition sans fin des mêmes pensées et associations (Echo), puis la plongée dans les tréfonds de son âme, préludent à une renaissance. Narcisse, qui se dit en Grec avec le même mot que Narcose, était donc endormi. Son éveil est une floraison. Luc Bigé décrit, aussi la façon dont le mythe se répercute dans le fonctionnement de la société moderne de consommation, puis complète l’ouvrage avec des exemples de narcisses célèbres : Rembrandt, Dali, Proust et d’autres encore qui, par la plongée dans leur univers intérieur, purent fleurir à la création. Ed. de Janus, 2006 - 163 p.
3e millénaire, (82), Hiver 2006
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Joop-le-philosophe | Feb 17, 2019 |
> L'HOMME RÉUNIFIÉ, de Luc Bigé. — La question posée dans ce livre porte sur la suprématie de la partie gauche du cerveau, et les potentialités aujourd’hui peu explorées du cerveau droit. Le cerveau gauche est porteur d’une pensée discursive, qui analyse, quantifie et finalement dépouille le réel de ses dimensions poétique et spirituelle.
La méthode scientifique a donné ses lettres de noblesse à une compréhension du monde par l’objet, la mesure, la loi des grands nombres. Mais une dimension, au moins, ne cesse de lui échapper : le sens se dérobe à toute tentative d’enfermement dans des cases hermétiquement closes. Classer n’est pas comprendre. Seule une perception globale des situations, ne s’attachant pas au détail, mais au contraire dégageant les lignes de force essentielles, permet une compréhension appropriée et juste du réel. Du point de vue physiologique, c’est au cerveau droit qu’échoit cette tâche. L’auteur remarque l’inexistence d’une méthodologie – analogue de la méthode scientifique pour le cerveau gauche – permettant au cerveau droit de sortir du statut infantile dans lequel le cantonne une science pour laquelle seule l’objectivité (dévolue au cerveau gauche) aurait droit de cité. Il suggère un possible développement d’une science du “subjectif”, exactement comme il existe une science de l’objet, et montre l’indispensable complémentarité de ces deux voies de connaissance. Le langage de cette science du “sujectif" est pour lui le symbolisme astrologique, analogue pour la réalité “subjective" à ce qu’est la symbolique mathématique à la réalité objective : une grille de décodage. Éd. du Rocher. Collection La science du 3e millénaire, 1995 - 221 p.
3e millénaire, (39), Printemps 1996

> L'HOMME RÉUNIFIÉ, de Luc Bigé. — La division du cerveau entre hémisphère droit et hémisphère gauche est un fait avéré et un élément important dans l’analyse des études faites en neuroscience. On considère habituellement que l’hémisphère gauche correspond à l’espace, l’analyse, le calcul. L’hémisphère droit gère plutôt la notion de temps et correspond au sens. Or, pour l’homme du XXIe siècle, son mode de pensée se fonde en grande partie sur le cerveau gauche, générant un univers objet, celui de l’espace exploré par la science, des particules élémentaires, de la conception atomiste. C’est l’univers étudié par la science occidentale. Luc Bigé, biologiste passionné d’astrologie (voir 3e millénaire n°16 : Algèbre & Astrologie, deux lectures d’un même univers), travaille sur l’aspect énergétique de l’astrologie qu’il considère comme une voie complémentaire à l’approche scientifique. Pour lui, la division du cerveau en deux hémisphères, aux rôles bien définis, fait de l’Homme un être dont le mode de pensée reste fragmentaire, un homme d’une certaine manière non-unifié. Ce mode de pensée mène, au bout du compte, à un monde en déséquilibre qui surévalue la valeur de l’objet et mène ainsi à une surconsommation. Et, comme le souligne Luc Bigé, « les racines du grand déséquilibre planétaire sont à rechercher dans une hypertrophie d’un mode de pensée cortical gauche qui ne sait qu’analyser les chiffres et confond allègrement le plus et le mieux ». Il pense qu’il est temps aujourd’hui de tenter de remédier à cette hypertrophie : « Le présent déséquilibre en faveur d’une lecture rationnelle, analytique et objective de notre environnement appelle une puissante déferlante dont les remous proclament l’existence de facteurs irrationnels, c’est-à-dire non-formalisables par l’unique raison raisonnante /…/Des facteurs comme la volonté, l’amour, la capacité d’abstraction, la beauté, l’adaptation à l’environnement, la foi, la puissance du rituel et du symbole, n’entrent pas dans le champ d’investigation du savoir moderne. Pourtant, à chaque instant, ils agissent dans notre vie. Pourquoi ne pas les inclure dans le grand projet philosophique qui hante l’homme occidental depuis Descartes ? Cette nouvelle approche du réel unitaire, synthétique et emplie de sens, implique l’apprentissage d’un regard inédit sur les choses et les êtres. » C’est à la recherche de ce nouveau regard, dans une démarche de connaissance de soi, qu’œuvre 3e millénaire depuis maintenant plus de vingt ans. Les Editions de Janus, 2007 - 240 p.
3e millénaire, (86), Hiver 2007
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Joop-le-philosophe | Feb 15, 2019 |

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