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> VOYAGE VERS L'INSAISISSABLE, une voix de femme, par Marigal - Préface de Yvan Amar, Editions Almora septembre 2010, 122 p. 14€. — Livre d'entretiens publié en 1999 aux Editions du Relié, « Voyage vers l'insaisissable » est l'exemple même de la volonté de rendre intelligible l'indicible, le ressenti, la pratique. La préface d'Yvan Amar traduit fort bien le rapport entre le sujet traité rigoureusement par Marigal, dotée d'une formation scientifique, et la philosophie, la spiritualité la plus généreuse et aboutie : Présence. Il sera question tout au long de l'ouvrage, de l'attention centrée sur la perception, chemin vers l'intelligence de la vie en nous et de notre rapport au vivant : « Les autres, le monde qui m'entoure, le personnage que je suis participent d'une même vie, d'une même substance, sans séparation, sans rupture, dans un même mouvement fluide et harmonieux. » écrit Marigal. Le bouleversement lié à la soudaine conscience du changement qui s'opère dans sa perception d'abord troublante, inconnue et ensuite retrouvée consciemment, délibérément jusqu'à la pratique de l'attention perceptive à laquelle elle nous invite, est décrit par elle avec force détails. Présence et, dans la présence s'ouvre la conscience, l'être… Ainsi reformule-t-elle, en résonnance aux paroles du Révérend Walpola Rahula qui affirme que « tous les dhammas (tout ce qui existe sous une forme ou une autre) sont sans soi » : « Le lieu monde du devenir (samsara), éclairé par la vision du vide (anatta), est le lieu monde de la félicité (nirvana), ici, maintenant… Prenant en compte la science et notamment la physique quantique, Marigal différencie par la direction du regard, les chercheurs scientifiques et les mystiques. Les premiers portant leur regard vers les objets, l'instrument de cette recherche étant le mental relayé par les mathématiques et les technologies, les seconds tournant leur regard à l'intérieur d'eux-mêmes, « espace (…) où réside la clé de toute compréhension des questions fondamentales que l'homme peut se poser. » Et elle ajoute : « Sur ce chemin, le chercheur d'absolu devra remettre en question ses conditionnements, habitudes mentales, émotionnelles, ses vérités ; il devra percer à jour l'imposture de son égo pour pouvoir prendre conscience que le monde et lui-même ne sont pas différents. Alors les lois de pouvoir et de domination n'ayant plus de sens, il pourra vivre en harmonie avec lui-même, les autres et l'univers. C'est la le plus souhaitable avenir pour l'homme, et peut-être la seule alternative pour sa survie et son épanouissement. » Et c'est, au cours de trois entretiens qu'elle développe, ce qu'elle nomme l'attention perceptive, insistant sur, la pratique, le vécu, le ressenti.
Accessible, clair, dans une édition agréable et une typographie adaptée à la manière dont l'auteur développe son expérience, ce livre est un excellent support pour qui veut trouver ce qui différencie regard et vision et ce que veut dire présence, pour qui veut tenter de se trouver. —Gilbert GIESELER
—Infos Yoga, (82), (Mai/juin 2011), p. 41

> UN NECTAR DE MOTS AU POUVOIR ''EXFOLIANT" !
Par chamar3, le 8 sept. 2015 (Sur Rakuten.com) 5/5
En l'absence de toute théorie et de la moindre référence à un système de pensée, Marigal nous place en orbite pour nous immerger dans l'au-delà des mots ... C'est Là notre Source, ce qui EST, hors contexte spatio-temporel ! Spontanément et sans emphase, l'auteur nous invite à partager un moment ineffable, indicible, grâce à la fluidité d'un discours aéré, labile, extraordinairement ouvert ... Avec justesse, le choix des mots pointe vers l'insaisissable, l'infini, le rien, le vide, ce grand pourvoyeur de la forme et du sans forme. Ce livre nous offre davantage que le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière ! Subtilement, il nous transporte Là où le lait n'a pas encore été baratté ! Un régal pour les fins gourmets d'une Connaissance de Soi ni stigmatisée, ni formatée par des dogmes ou autres idées préconçues. La magie de ce livre fait se dissoudre automatiquement tous les mots, toutes les phrases pour ne laisser la place qu'au support immaculé de leur écriture : des pages blanches, signature de la Pure Présence qui est réceptivité sans bornes ... Finalement, ''je'' suis lu par ce livre ! Étrange ? Et pourtant ...non ! Que du bonheur de ''découvrir'' ce que l'on EST tout simplement à l'abri du moindre conditionnement intempestif… ; (en ligne),
URL : https://fr.shopping.rakuten.com/offer/buy/108785189/voyage-vers-l-insaisissable-...

> VOYAGE VERS L'INSAISISSABLE, une voix de femme, de Marigal. — Lorsque vous décrivez le « moment d’ouverture » qui a été le début de votre voyage, vous dites : « l’apparence du monde n’a pas changé, mais le monde vit autrement, habité par ce silence et cet amour qui sont le coeur de toute chose et de toute vie ». Le monde vit-il autrement à travers vous ?
Le monde ne vit pas autrement ; il paraît en être ainsi, parce qu’à ce moment-là le regard ne se porte plus sur le monde ; il n’y a plus le monde et nous, nous sommes le monde qui vit.
Donc, on a plus la sensation d’être dans un monde ?
On n’est plus quelqu’un dans le monde, on participe du monde qui se vit en tant que vie, amour, mouvement… on vit le monde de l’intérieur.
C’est-à-dire que le monde nous habite ?
Il n’y a pas nous et le monde, nous sommes le monde qui est vie ; il nous habite tout autant que nous l’habitons. Le monde et nous ne sommes qu’un. » [extrait du livre, p. 165]
Bien que n’appartenant à aucune tradition spirituelle reconnue, Marigal apporte un autre éclairage sur cet éveil qui donne à la vie toute la plénitude de son sens. Quelques heures dans un « état de grâce » inattendu furent le point de départ d’une quête qui, jusque-là restée à l’arrière-plan, prenait soudain une forme concrète. Elle se promet dès lors de ne plus adhérer qu’à ce quelle découvre par elle-même. Editions du Relié, 1999. 205 p.
—3e millénaire, (53), Automne 1999, (p. 88)

> VOYAGE VERS L'INSAISISSABLE, une voix de femme, de Marigal. — Ce livre est une réédition. Marigal nous invite à réaliser notre réalité première. Mais encore faut-il passer au travers de l’obstacle constitué par l’ego, lequel confère une continuité à l’image nécessairement déformée, tronquée, que nous avons de nous-même. Or, nous sommes vacuité, et il s’agit d’en prendre conscience. Mais ce mode de conscience est non-mental, il s’agit d’une « connaissance-contemplation de la Réalité », d’une vision « qui est silence, contemplation muette », mais aussi accomplissement : « la conscience n’est ni perceptive ni discursive. La conscience est conscience, sans qualificatif. » Au-delà des mots inscrits sur le papier, dont le résultat souvent n’est qu’emplir de savoir une mémoire "morte ", l’auteur propose un retour à la sensation corporelle. Vivre sa corporalité, l’habiter, c’est prendre conscience de la vacuité qui la sous-tend, et Marigal propose ainsi quelques exercices concrets afin de vivre « l’attention perceptive » et l’ouverture énergétique que celle-ci occasionne dans la structure psycho-corporelle du pratiquant. Ainsi l’expérience de la vacuité devient-elle plus que de simples mots. Ed. l'épinoy, 2005. 202 p.
—3ᵉ millénaire, (78), Hiver 2005

> VOYAGE VERS L'INSAISISSABLE, une voix de femme, de Marigal. — « Un dimanche d’Automne à la campagne… Je suis dans la cuisine pour effectuer quelques rangements avant de les rejoindre lorsque, soudain, je prends conscience que quelque chose est changé, différent. Tout est net, clair, limpide, immédiat, comme si un voile avait été enlevé, comme si une vitre avait disparu. Je n’ai plus l’impression de regarder autour de moi. le centre du regard a disparu, « je » ne suis plus dans le regard.
Les autres, le monde qui m’entoure, le personnage que je suis participent d’une même vie, d’une même substance, sans séparation, sans rupture, dans un même mouvement fluide et harmonieux. Les gestes coutumiers se déroulent deux-mêmes, simples, faciles, portés par un silence intérieur intensément présent. Silence et amour infini qui émane de sa propre nature, irradie de lui-même et de toute chose.
L’apparence du monde n’a pas changé, mais le monde vit autrement, habité par ce silence et cet amour qui sont le coeur de toute chose et de toute vie. Le personnage (que je suis) n’a pas changé, mais « je » n’est plus dans le personnage, remplacé par ce silence et cet amour qui rayonne et chante à l’infini.
Je ne me posai pas vraiment de question sur ce que cela signifiait, pourquoi c’était venu, puis reparti ; mais j’avais nettement conscience que cette expérience de quelques heures contenait la réponse aux questions que je me posais et que tout un chacun, se pose un jour ou l’autre concernant la relation entre l’être individuel et l’univers, moi et les autres, Dieu et le monde, etc. Tout était clair, lumineux, résolu, réconcilié, dans une totale liberté. »
C’est par ces lignes que débute ce témoignage d’éveil de Marigal dont vous pouvez trouver de nombreux articles dans 3e millénaire. Cet instant de grâce fut le début d’une quête spirituelle concrète qui la mena face à l’inconnu sans préparation préalable et sans préjugé d’aucune sorte.
Comme le soulignait le regretté Yvan Amar dans sa préface, ce qui touche chez Marigal, c’est qu’elle n’écrit jamais pour attirer l’attention sur elle-même, ni sur un autre « objet » que l’attention elle-même. C’est donc de l’attention pure dont il est question ici. C’est de cela qu’elle témoigne régulièrement dans les ateliers qu’elle propose en partenariat avec l’association Etre Présence (etrepresence.org). Ed. Almora, 2010. 130 p.
—3ᵉ millénaire, (98), Hiver 2010

Notice Biographique

> MARIGAL. — Auteur de Voyage vers l’insaisissable (éd. du Relié, ouvrage épuisé, en projet de nouvelle édition) et d’articles dans la revue 3e Millénaire, Marigal anime des rencontres et des ateliers axés sur l’éveil de l’attention perceptive et accorde des entretiens individuels.
http://www.marigal.net
Source : Connaissance de soi, Perspectives non duelles, par Collectif (2005) ( )