Auf ein Miniaturbild klicken, um zu Google Books zu gelangen.
Lädt ... Chant du singulier (Le)von Stephen Jourdain
Keine Lädt ...
Melde dich bei LibraryThing an um herauszufinden, ob du dieses Buch mögen würdest. Keine aktuelle Diskussion zu diesem Buch. keine Rezensionen | Rezension hinzufügen
Ist enthalten in
Keine Bibliotheksbeschreibungen gefunden. |
Aktuelle DiskussionenKeine
Google Books — Lädt ... GenresKeine Genres BewertungDurchschnitt: Keine Bewertungen.Bist das du?Werde ein LibraryThing-Autor. |
> S. Serge, le 4 nov. 2014 (Amazon) : https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R2X4CHJW9BB7VD/
> Blibliographie : https://www.stephenjourdain.com/22_blibliographie.htm
> “ CE QUI M’EST ARRIVÉ QUAND J’AVAIS SEIZE ANS ? — En fait il ne m’est rien arrivé du tout. C’est vrai que c’est l’événement le plus colossal que l’on puisse imaginer, on ne peut pas trouver d’adjectif qui soit à la hauteur de la dimension de l’événement, mais soyons francs, il ne s’est strictement rien passé, “ce qui a été, a été”, “le rouge, devient rouge”, c’est vrai que c’est un événement inoubliable, “moi, devient moi, suis, devient suis”, inoubliable, mais en fait rien, un non-événement, rien, absolument rien. Celui qui vit cet événement énorme s’attendrait à ce qu’il y ait des retombées, qui nous permettent de gérer notre vie le moins mal possible. Non, rien, aucune retombée, rien.”
—Stephen Jourdain
> LE CHANT DU SINGULIER, par Stephen Jourdain (2014, Charles Antoni L’Originel, 229 p. - 18 €). — Les entretiens ici retranscrits éclairent d’une très belle lumière la pensée de Stephen Jourdain sur l’éveil ou, disons autrement, sur la vie rendue à sa vérité. Les questions qui lui sont posées sont souvent judicieuses car elles aident à comprendre certaines subtilités de ses propos. Car Steve Jourdain s’est forgé sa propre façon d’évoquer ce qui dépasse la pensée ordinaire, avec une grande finesse, et une belle originalité dans le maniement des mots, parfois avec truculence, parfois avec poésie, toujours avec quelque chose qui touche juste. « A tout instant, dans notre essence spirituelle, déferle une aspiration, profonde, c’est-à-dire qu’il existe une chose telle qu’un désir, une soif de l’âme, qui émane de l’âme directement. Etre en cohésion avec soi-même, faire un avec soi-même, c’est épouser ce voeu premier de l’âme ». Mais nous sommes exilés, coupés de notre essence, car prisonniers du monde des images, dont la première est « moi », « L’image-moi ». Steve Jourdain l’exprime clairement : nous ne reconnaissons pas notre propre cinéma pour du cinéma. Nos histoires, nos croyances et préjugés, tout cela est considéré comme réel et nos états mentaux en découlent.
Mais, de plus, nous nous abordons nous-mêmes comme réels et c’est aussi une « erreur fatale », car « moi-même considérant une image mentale, c’est une image-mentale ». En bref, le moi premier est plus profond que nous ne le pensons… Comment traverser ce plafond de verre généré par notre propre esprit, plafond nous séparant de nous-mêmes ? Steve Jourdain insiste sur l’acte d’attention, ou acte de conscience comme étant le seul instrument que l’on puisse utiliser. Il ne s’agit donc pas d’une observation au sens ordinaire, où une partie de nous observe une autre partie, mais d’une attention totale à laquelle on se donne entièrement. La sensation elle-même se transforme : l’auteur réalise que ce qu’il pensait être des sensations étaient « des pensées déguisées en sensation ». « Et puis cette chose-là a jailli et tout ce qui était pensée coagulée a fondu ». Il insiste : « il est important de ne pas confondre le corps physiologique su, et le corps vécu ». Et au-delà du corps vécu se trouvent les émotions vécues, la pensée vécue, et le terme « vécu » prend une coloration insoupçonnable à celui qui demeure identifié au contenu de son esprit, à la forme de ses pensées.
—3e millénaire, (113), Automne 2014