> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Malespine-Petits-cailloux-sur-le-chemin/769339

> PETITS CAILLOUX SUR LE CHEMIN, de François Malespine (2014, Charles Antoni L'Originel, 170 p.). — Le titre de l’ouvrage de François Malespine est une bonne métaphore du chemin spirituel : ce qui transforme le caillou dans la chaussure en caillou du Petit Poucet. Encore faut-il voir et reconnaître, précise l’auteur, que nous nous sommes perdus. Encore faut-il, ajoute-t-il, découvrir que le caillou dans la chaussure et celui du Petit Poucet sont un unique et même caillou. François Malespine n’a pas la prétention d’être un sage ou un éveillé, mais un pèlerin en chemin, comme tout être en ce monde, vers l’Origine qu’il Est. L’auteur aborde de nombreux thèmes : la souffrance, la pauvreté, la vacuité, la libération, l’éveil ordinaire, la présence, le non-agir, le détachement, vivre en mourant, le silence et la voie,... En chemin, il fait référence aux grands auteurs de l’Antiquité au XXe siècle, dans la perspective ouverte de la vraie spiritualité du troisième millénaire, citant l’Orient comme l’Occident. Ces joyaux, en chemin, suscitent un regard toujours plus profond sur l’intériorité, une connaissance qui nous fait perdre une à une toutes les images que nous avons de nous-même, toutes nos croyances et nos savoirs, pour nous ramener à ce que nous sommes vraiment. De ce changement de regard radical dépend que notre vie devienne d’instant en instant, telle qu’elle est, la grâce par laquelle nous pouvons sortir de l’addiction à la sensation moi, origine de tant de souffrances, pour nous-même et le monde.
« Aussi longtemps que l’homme ne revient pas à la Conscience Origine, vide de tout objet, vision sans voyant, l’homme ne se connaît et ne connaît le monde qu’au travers de la sensation moi qu’il défend bec et ongle. A partir d’elle, il croit vivre le monde, la relation à l’autre, aimer, agir... alors qu’en fait il vit exclusivement de, en, et pour, cette sensation moi. Ce qui le rend, à son insu, aveugle au monde et totalement absent à l’autre comme il l’est à lui-même. Et lorsqu’il se met à chercher Dieu, c’est à partir de cette conscience égocentrée. »
—3e millénaire, (114), Hiver 2014

> IPAPY
Lisez le livre de mon ami François, il sait de quoi il parle et ses références sont remarquables. Bonne pratique.
—Alain Bayod
5.0 étoiles sur 5 Clarté du chemin, 29 novembre 2014
Par RN – Ce commentaire fait référence à cette édition : Petits cailloux sur le chemin (Broché)
F. Malespine poursuit avec ce quatrième livre la relation de ce que peut être un cheminement spirituel, un « éveil ordinaire ». Dans une série de courts chapitres comme autant, en effet, de petits cailloux sur le chemin, il nous livre des expériences, parfois des commentaires de textes d’auteurs mystiques (Maître Eckhart par exemple) ou de mythes (Narcisse) ou, selon un mot qu’il affectionne, des « goûts » de ce cheminement spirituel. Il nous montre que chacun peut vivre le chemin pour peu que, partant du « réel relatif », c’est-à-dire du ‘moi’ égocentré, il prend conscience « de ‘l’absence’ en laquelle ce ‘moi’ nous fait vivre » car celui-ci nous identifie à nos émotions, nos perceptions, nos croyances, bref à notre histoire personnelle et aveugle notre relation au monde, masque notre véritable essence, notre ‘êtreté’. Nous pouvons dès lors apprendre à nous ouvrir, parce que « s’ouvrir c’est accueillir ce qui est, sans rien retenir et sans rien refuser […] Et cet espace d’accueil est vierge de toute histoire. En cela même, il est clair qu’au cœur de cette ouverture moi n’a aucune existence. ». À partir de là, le chemin de la libération intérieure a commencé, ancré dans notre vie quotidienne, « les deux pieds dans l’ici et maintenant », nous poussant à avancer d’instant en instant, les yeux ouverts. C’est ce dont nous parle ce beau livre généreux, et que « la clarté du chemin remplace la nuit du rêve »… ; (en ligne),
URL : http://ipapy.blogspot.fr/2014/10/francois-malespine.html