> « La maturité, c'est accepter la responsabilité d'être soi-même,
quel qu'en soit le prix.
Risquer tout pour être soi-même.

Aller au-delà des pensées et des sentiments,
devenir pure êtreté, c'est cela la maturité,
la floraison ultime de la méditation.
C'est une renaissance, une naissance spirituelle,
un autre terme pour la réalisation.

Vous êtes parvenu à l'accomplissement de votre potentiel,
il s'est actualisé.
La graine a fait un long voyage, elle s'est épanouie.
La maturité a une fragrance.
Elle donne une immense beauté à l'individu.
Elle donne de l'intelligence, l'intelligence la plus aiguë qui soit.

Tout ce que vous faites recèle de la grâce.
Votre vie est une poésie,
votre marche devient une danse,
votre silence devient musique.

La personne mûre ne devient rien d'autre qu'amour.
Elle est simplement une fleur d'amour. » —OSHO

> MATURITÉ, La responsabilité d'être soi-même, de Osho. — Dans notre société, on ne cesse de parler de maturité à tout propos. On associe cette "qualité" au quadragénaire aux tempes grisonnantes, parfois à l’adolescente qui passe son bac, ou plus certainement au vieil homme que l’on dit, dans la vie ordinaire. plein de sagesse. Sous la plume d’Osho, il se s’agit plus de ce type de qualité mais tout simplement de l’un des buts ultimes de la vie de l’Homme. Pour lui, devenir mature signifie grandir, et non pas vieillir, ce que peuvent faire même les animaux. Grandir signifie aller profondément en soi, là où se trouvent nos racines. La maturité est une renaissance, une deuxième naissance (voir 3e millénaire n°83 : La nouvelle naissance) au sens spirituel, par laquelle nous pénétrons dans notre centre le plus intime, rempli de Silence. La maturité est la floraison ultime de la méditation. Lorsqu’un homme devient véritablement mûr, il n’est plus un moi, il a une présence, ce n’est plus une personne.
Ainsi, pour Osho, la maturité n’a rien à voir avec une quelconque accumulation de connaissance. Elle a à voir avec notre voyage intérieur, avec notre expérience de ce qui est intérieur : « plus un homme va profondément en lui, plus il est mûr. Quand il a atteint le centre même de son être, il est parfaitement mûr. Mais à ce moment-là, la personne disparaît, seule la présence demeure. Le moi disparaît, seul le silence demeure. Le savoir disparaît seul l’innocence demeure. Pour moi, la maturité est un autre terme pour la réalisation. » Dans cet ouvrage : Osho nous présente également les différents âges de l’homme par cycle de sept ans ou encore différents aspects de ce qu’il considère comme une relation mature entre deux êtres, sans occulter l’aspect de la relation sexuelle. Il s’agit encore une fois d’un ouvrage de qualité comme toute la série de ses écrits parus, ces dernières années, aux éditions Almasta. Ed. Almasta, 2007 - 180 p.
—3e millénaire, (84), Été 2007

> MATURITÉ, La responsabilité d'être soi-même, de Osho. — « En Occident, par maturité, on entend que vous n'êtes plus innocent, on entend que vous avez mûri à travers les expériences de la vie, qu'on ne peut plus vous exploiter, vous tromper facilement, que vous avez en vous comme un roc solide, une protection, une sécurité. » Or, pour Osho, l'innocence est une qualité fondamentale, celle dont les enfants disposent naturellement. Or, le sage oeuvre toute sa vie pour retrouver cette qualité et redevenir comme un enfant. Perdre son innocence, c'est en quelque sorte mourir : une mort à quelque chose d’ouvert, une mort au « tout possible ». Et c'est bien ce qui se passe dans nos vies. Dès la naissance, tout est mis en oeuvre pour tuer cette innocence par la transmission de toute une kyrielle de conditionnements. Parents, amis, collègues, patrons, télévision, radio, tout le monde se donne la main pour nous faire entrer dans la perte de l'innocence. « Ma façon de voir la maturité est totalement différente, diamétralement opposée. La maturité ne fera pas de vous un roc ; elle vous rendra si vulnérable, si doux, si simple... elle donne une immense beauté à l'individu. Elle donne de l'intelligence, la plus aiguë qu'il soit. La personne mûre ne devient rien d’autre qu'amour. » Dans la maturité, il n'y a plus de personnage à défendre, la personnalité est à sa place, passive, et c'est l’essence qui devient active. Osho parle de façon directe des pathologies imprimées dans nos consciences, de la manière dont l’immaturité est mise sur le devant de la scène. Mais il donne quelques éléments permettant à la maturité de faire son chemin en soi : « devenez conscient de votre corps, ne faites pas les choses comme un zombie, un somnambule : (puis) devenez conscient de votre mental et de son activité, des pensées, de l'imagination, des projections : la troisième étape, devenir conscient des sentiments, des humeurs, des émotions » On retrouve tout Osho dans cet ouvrage, sa faculté à illustrer ses propos d’histoires et d’anecdotes, sa faculté à parler de la recherche spirituelle, sa vision du désordre humain et celle de la vie : « la vie est très simple, c’est une danse joyeuse ». Être mûr, c’est être simple. Ed. Almasta, 2007 - 189 p.
—3e millénaire, (104), Été 2012