> LE LIVRE DE LA PRÉSENCE, de Efnjiel (2013, Les Deux Océans, 115 p., 15 €). — Dans l'esprit d’une exhortation poétique à la liberté intérieure, l’auteur évoque les temps actuels avec lucidité, « lorsque les enfants naissent plus vieux et plus lucides que des vieillards et qu’à toute jeunesse l’insouciance est volée, alors s’ouvrent les temps décisifs. En chacun tout se joue, l’Oubli ou la Splendeur. Voici venu le temps de l’unique lutte finale.
Comment l’humanité meurt-elle ? Par catastrophe historique, politique, technique ? Enfantines étaient toutes les prophéties. La colère de l’Éternité n'a aucune des formes annoncées. »
En trois temps, « Mort. Splendeur et Vie », l’auteur, guide vers l’inconnaissable, conduit ses lecteurs à réaliser que « nous sommes les artisans de la Présence ». A l’instar d’une révélation révolutionnaire, le Livre de la Présence nous montre combien « la loi ancienne, la loi des peuples, légiférait sur l’observable. Et elle pensait toujours avoir l’avenir pour elle » alors que « La Loi Nouvelle prend acte de la dissolution des souverainetés ». Tandis que « devant l’Abîme se crispe le confort », l’auteur soutient que « la Mutation de toutes nos représentations est contemplation ». C’est par la « révolution contemplative », que Efnjiel témoigne de la Présence.
—3e millénaire, (110), Hiver 2013