> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Nicolescu-Rene-Daumal-ou-le-perpetuel-incandescen...

> RENÉ DAUMAL ou le perpétuel incandescent, Etudes, témoignages, documents inédits. — Cet ouvrage rend hommage, un siècle après sa naissance, à René Daumal, écrivain de renom des années 30 et 40, initiateur et fondateur d’une revue, « le Grand Jeu » (revue contemporaine, et courtisée, par le mouvement surréaliste), et surtout chercheur de vérité : « j’aurais sombré dans ma propre philosophie si, au bon moment, quelqu’un ne s’était trouvé sur ma route pour me dire : voici, il y a une porte ouverte, étroite et d’accès dur, mais une porte, et c’est la seule pour toi ». Cette porte fut la connaissance de soi, au travers de la quatrième voie, celle proposée par G.I. Gurdjieff. L’œuvre littéraire de Daumal s’épure, se transmute. Y apparaît à pleins poumons la poésie de l’Essentiel vers laquelle toute son âme est tendue. Le Mont Analogue, son œuvre maîtresse inachevée, celle qui le fait le plus connaître de nos jours, témoigne de cette quête vers un « sommet plus aigu que la plus fine aiguille ». Sommet de l’Être. Au-delà des contributions exprimées lors d’un colloque sur son centenaire, on trouve dans ce livre de nombreux inédits : entre autres des témoignages de proches de René Daumal, et une partie de sa correspondance avec Jeanne de Salzmann (qui fut le bras droit de Gurdjieff). C’est là que s’exprime pleinement sa voix de chercheur : ses expériences, ses chocs de compréhension, ses doutes, ses difficultés et ses obstacles, le Travail. Un dévoilement total, car il sait que c’est le seul moyen de recevoir une aide réelle. Apparaît ainsi l’image d’un être en travail, accouchant de lui-même. S’éveiller, ne plus sombrer dans le sommeil diurne, être vivant, être. Il est mort trop tôt, dira de lui Gurdjieff qui l’aida lors du « grand passage ». Il fut emporté dans sa 36e année par la tuberculose. Ed. Le Bois d'Orion, 2008. 280 p.
—3e millénaire, (91), Printemps 2009