> LA LIBERTÉ DE L'ESPRIT, l’énigme de la décorporation face à la science, de Christian Miel. — Sans omettre certaines visions ésotériques - de la tradition égyptienne aux contemporains -, l’auteur tente d’aborder la question du “double énergétique" sous plusieurs angles : celui de la psychologie ou de la psychanalyse qui, depuis Freud à F. Roustang, a noté des phénomènes de conscience inexpliqués ; celui des pionniers de la psychologie transpersonnelle (Ch. Tart,...) ; celui de physiciens théoriciens (D. Bohm, R. Dutheil, M. Talbot,...), de neurobiologistes (Th. Brosse, J.– C. Eccles, J. Laplanche,...), de médecins ou d’anthropologues. L’auteur ne se cache pas de vouloir fonder une “neuropsychopneumatologie”, soit une étude du Soi appréhendée dans une démarche scientifique et relevant d’« une pensée transdisciplinaire se trouvant au carrefour de nombreuses disciplines (psychologie, psychanalyse, médecine, parapsychologie, ethnologie, philosophie, théologie, physique, etc.) ». L’auteur présente le corps énergétique dans le cadre du “toucher thérapeutique” (magnétiseur, guérisseur) mais aussi dans le cadre de la « décorporation ». Il fait référence aux expériences effectuées sous l’emprise de drogues (psychotrope), ainsi qu’aux événements accidentels de mort imminente autant qu’aux états mystiques. Les états modifiés de conscience engendrent fréquemment des expériences de “décorporation”.
Nous pouvons regretter qu’il n’y ait, dans cette étude concise mais panoramique, aucune mention de l’anthroposophie de R. Steiner que nous abordons souvent. Les concepts de “corps éthérique” ou corps de “forces formatrices”, développés dans la science spirituelle de Steiner, apporteraient des éléments nouveaux à un travail déjà bien documenté. Ed. Éditions le temps présent - coll. Fonction psi, 2009 - 215 pages
—3e millénaire, (98), Hiver 2010