Pieter Breughel l'Ancien, ce peintre d'exception du XVIème siècle, est sur son lit de mort et replonge dans ses plus profonds souvenirs. Le jour où il fait son premier dessin, ses parents le traitent de fou, ce qui ne le préoccupe guère. Il continue à aller dans les champs pour s'adonner à sa nouvelle passion. C'est là, qu'un beau jour, il aperçoit une fille de son village dont il s'approche d'un peu trop près. Un paysan les voit et répand la nouvelle dans le village. Quand il rentre chez lui, son père lui annonce, en guise de punition, qu'il est un enfant trouvé et qu'il n'est pas son fils. Sa mère dément tout de suite les déclarations de son mari. Cette révélation le trouble considérablement d'autant que ses parents trouvent la mort quelques années plus tard lorsque le village est rasé par l'envahisseur espagnol. Il va continuer à grandir seul en cherchant le réconfort dans la peinture. Dominique Rolin nous fait découvrir la vie d'un artiste de génie qui a marqué l'histoire de la peinture : Pieter Breughel l'Ancien. On sait peu de choses de la vie du peintre mais l'écrivaine belge, en choisissant de raconter à la première personne, nous convainc presque de la réalité des événements et des pensées rapportés. Les rêves, les états d'âme, les sentiments amicaux ou amoureux du peintre n'ont plus de secret pour le lecteur. Le récit fournit en outre des explications sur les raisons, les motivations ou les circonstances qui ont poussé Breughel à peindre des chefs-d'œuvre comme La chute d'Icare, La tour de Babel, Le dénombrement de Bethléem ou Le pays de cocagne. Ce roman est aussi une plongée en plein XVIème siècle en Flandre et en Italie puisque Breughel se rend là-bas pour admirer les oeuvres du quattrocento. Mais surtout, on est pris par la peur de l'envahisseur espagnol, par les émeutes et les massacres qu'il provoque. Une histoire captivante de la première à la dernière page. ( )